One of those days. || Ft. Andrew

T’es content de reprendre le travail. T’en avais un peu marre de ce repos forcé. Tu sais que c’était pour ton bien et tout l’blabla, mais ça te tapais sur les nerfs. Heureusement que tu pouvais encore faire du sport. C’est certainement ce qui a sauvé ta santé mentale - même si tu as été privé de boxe jusqu’à maintenant. Il paraît que la boxe ce n’est pas le sport idéal pour se remettre d’un syndrome post commotionnel. La bonne blague.

T’es resté plusieurs semaines, au repos. Après avoir vu ce fichu médecin. Il ne t’a pas vraiment laissé le choix, surtout que Nate était au courant. Il t’a expliqué que c’était la seule chose à faire pour résorber les symptômes. Faut dire que tu commençais à en avoir marre des migraines et des pertes de mémoire. Les premiers jours ont été compliqué; Le fait de ne pas être occupé t’a semblé amplifié les symptômes. Tu t’es retrouvé plus nauséeux que la veille et tu aurais pu tuer Jack dès qu’il faisait le moindre bruit dans l’appartement. Puis, peu à peu, ça s’est estompé. Ça vient peut-être aussi du côté psychologique, comme dirait le Dr-Vous-devez-vous-reposer. Dès l’instant où tu as accepté qu’il fallait que tu te tiennes tranquille pour que les choses aille mieux, ça a semblé s’améliorer. Comme quoi, le cerveau fait vraiment ce qu’il veut. Tu as pu te reposer, t’as eu moins envie de tuer Jack pour un oui ou pour un non. T’as même commencé à voir Nate, en dehors du boulot. Après la nuit que vous aviez passé ensemble, la fameuse nuit où t’avais une énième fois paumé tes clés, tu pensais que ça repartirai comme il y a sept ans. Que vous alliez refaire comme si de rien était. Seulement, le fait de ne plus aller travailler semble avoir changé la donne. Forcément, si vous vouliez garder contact, il fallait sortir de la routine du boulot. Ça aussi, ça a semblé bénéfique.

Seulement, maintenant, t’es de retour. Plus question de rester chez toi. Tes horaires sont plus cool qu’avant ton départ, histoire que tu puisses reprendre doucement tes marques. De toute évidence, le crime ne s’est pas installé, pendant que tu n’étais pas là. Aujourd’hui, t’es sensé ne travailler que ce soir, mais t’avais pas envie de rester chez toi, alors forcément, ton cul a atterri au club. Tu as pris l’habitude de passer ta vie ici et il paraît que les vieilles habitudes ont du mal à disparaître. Tu tapes discute avec Steve, qui semble un peu plus détendu qu’il y a quelques semaines. T’es resté au bar, parce que t’as pas envie de t’installer sur une banquette. T’es pas un client, puis la danse, ça n’est pas vraiment ton truc.

Un sourire étire tes lèvres, quand tu sens une main effleurer ton dos. « Salut » que tu réponds simplement, au boss des lieux. Il te demande si tu travaille et ton sourire s’étire un peu plus. « C’est exact, mais j’passais dans le coin et j’me suis dis que c’était le moment idéal de profiter de mes conso gratuites. » Pas que t’es là pour te mettre une mine. Tu lèves ton verre, amusé. « Ah parce que j’ai aussi le droit à un repas à l’oeil ? J’ai bien fait de venir. » tu termines ton verre, avant de l’abandonner sur le comptoir, à l’intention de Steve. Tu te lèves. « Après vous patron » que tu lâches, taquin, alors que tu accompagnes tes mots d’un geste ample du bras pour lui indiquer de passer devant toi. « T’étais passé où ? » que tu demandes tout de même, quand tu lui emboîtes le pas.

Tu prends pour excuse que tu tiens à profiter de tes conso gratuites. Même si tu n’as pas besoin de ça pour venir ici. À vrai dire, t’avais juste pas envie de rentrer chez toi et la perspective de croiser Nate n’était pas si désagréable que ça. Seulement, tu ne vas pas lâcher ça comme ça. L’excuse des consommations est plus simple à lâcher. Tu lui souris, quand il te dit qu’il est interdit d’affamer les vétéran. C’est le genre de loi qui t’arrange bien. « La loi est juste.  » celle-ci, du moins. Ton sourire s’élargit, quand il te conseil de regarder devant toi. « Ça va être difficile » que tu te contentes de répondre. Faut dire qu’avec Nate devant toi, tu risques de vite te laisser distraire. Il ne peut pas t’en vouloir pour ça. Curieux, tu lui demandes où il était. Pas qu’il soit vraiment obligé de te répondre, il a jamais été obligé de rien. C’est juste que tu t’intéresses à ce qu’il fait, à lui, de façon plus générale.

La réponse se fait attendre, il faut dire que les lieux ne sont pas forcément propices à la discussion. Ce n’est pas le but premier de l’endroit, de toute façon. Ce n’est que lorsque vous atteignez les coulisses, qu’il se décide à répondre. Tu salut les danseurs. À ton arrivée ici, la nudité avait tendance à te surprendre, maintenant, elle est devenue plutôt normale. Nate était donc avec des fournisseurs. Rien de bien folichons, de toute évidence. Il t’explique que ses fournisseurs n’ont pas été des plus commodes. « Peut-être que tu aurais besoin d’un vétéran, la prochaine fois » que tu lâches simplement. C’est que tu te sais intimident, quand tu y mets un peu du tien. C’est d’ailleurs pour ça que tu travailles toujours ici. Puis, l’armée ça fait souvent son petit effet. En tout cas, tout ça à l’air de l’avoir beaucoup fatigué.

Tu te glisses derrière lui pour doucement masser ses épaules, quand tu le vois se pincer l’arrête du nez. Tes doigts remontent gentiment vers sa nuque. « Tu t’intéresses à la qualité de mon sommeil, maintenant ? » sa question t’amuse. « Mon voisin a décidé de commencer ses travaux à 7h du matin, je te laisse imaginer le réveil » t’en as eu des envies de meurtre. On a pas idée d’emmerder les gens de bon matin. C’est peut-être aussi un peu pour ça que tu as déserté ton appartement pour venir ici. « J’ai faillit finir ma nuit sur ton canapé » tu dors énormément, du moins t’en as pas l’impression, mais t’aimes avoir quelques heures de sommeil devant toi. Là, ça n’a pas été le cas et ça te rend un peu ronchon.

« Je suis à ta disposition, en cas de besoin » que tu ajoutes simplement, quand il te dit que ce n’est pas comme ça qu’il arrivera à les convaincre. Tu lui proposes simplement ton aide. Tu te doutes bien que les négociations ne doivent pas être toujours facile. Tu n’aimerais pas avoir à faire face à tout ces requins. Tu viens masser ses épaules, pour l’aider à se détendre. Il a l’air cassé et ça ne te plaît pas vraiment. Il t’arrache un sourire, quand il te demande si tu as bien dormi. Tu ne peux pas t’empêcher de le taquiner un peu. C’est trop tentant. Malgré tout, tu acceptes de lui répondre. Le fait que ton voisin s’éclate à réveiller l’immeuble n’est pas un secret d’état, de toute façon. Tu vas même jusqu’à ajouter que tu as failli finir sur son canapé. Tu aurais dû négocier avec Wade, son chien. « Wade m’adore, il n’aurait pas pu me le refuser » faut dire que depuis votre première rencontre, vous avez eu l’occasion de sympathiser Wade et toi.

Il s’éloigne, te demandant d’arrêter de le distraire, déposant un baiser sur ta joue. Ce qui t’arrache un nouveau sourire. Forcément. « Si on ne peut même plus aider son prochain » un petit sourire accroche le coin de tes lèvres, alors que tu le regardes s’éloigner. Tu acquiesces, quand il parle de sandwiches. Ce n’est pas une si mauvaise idée. C’est simple, mais efficace. « Sandwich, c’est très bien, tant qu’il y a de la viande, dedans » non, parce que tu ne conçois pas un sandwich sans un minimum de viande, à l’intérieur. T’es définitivement pas prêt à devenir végétarien, toi. Il te propose de dormir chez lui, cette nuit. Tu l’observes une seconde. « T’es sûr que tu ne veux pas demander à Wade, avant ? » c’était trop tentant. Tu t’appuies contre le plan de travail, ton regard toujours posé sur Nate. « Et surtout, t’es certain que ma nuit sera plus « calme » ? Non, parce que je n’ai pas de souvenirs de nuits calmes, chez toi » et ça ne t’a jamais dérangé, bien entendu. Bien au contraire. T’apprécies même plutôt de passer du temps en sa compagnie. « JCe qui m’fait penser que je devrais peut-être prévenir Jack, si je reste chez toi » parce que tu ne tiens pas à réitérer l’expérience d’un Jack devant la porte de Nate au réveil. Non, une seule fois, ça t’as bien suffit.

« Peut-être que j’vais l’faire » que tu te contentes de répondre, quand il te propose d’appeler Wade chez lui, pour lui demander. T’es pas sérieux non plus, mais tu te prends facilement au jeu idiot de Nate. Tu dois être bon public. Tu le laisses s’affairer à vos sandwichs. Après tout, c’est lui qui l’a proposé. T’as rien demandé, toi. Puis, t’es pas certain que ce soit une bonne idée de te laisser faire à manger. La cuisine ce n’est pas ton truc. Tu ne peux pas être doué partout, après tout.

Un rire passe tes lèvres, quand tu l’entends t’expliquer qu’il risque de bien dormir, au vu de la matinée qu’il vient de se taper. Il ne peut quand même pas s’empêcher de faire un commentaire sur la façon dont tu pourrais te réveiller. « Tu sais te vendre, toi » que tu réponds, amusé. Tu dois bien avouer que ça te tente bien. Non, parce que quitte à dormir sous le même toit qu’un mec, tu préfères que ce soit Nate, que Jack. Tu l’aimes bien, Jack. C’pas le souci. Il est au petit soin pour toi, mais les choses sont bien plus amusantes en compagnie de Nate. Il continue la préparation de votre futur repas, comme si de rien était. Il est impayable, celui-là.

Forcément, tu parles de Jack, alors que tu l’observes évoluer dans la cuisine. T’as pas envie de le voir débarquer de nouveau à la porte de Nate, parce que tu as découché. Une fois, ça t’a suffit. Tu hausses les épaules, quand il te demande si c’est ton père. « Il a peur que je me remette à décarocher » pourtant, ta caboche semble aller mieux. T’as encore quelques ratés, tu ne peux pas le nier, mais dans l’ensemble, tu t’en sors mieux qu’il y a quelques semaines, déjà. « J’lui enverrai un message, en même temps qu’à Wade » tu lui adresses un clin d’oeil, amusé. T’as pas besoin de t’étendre, de toute façon. Juste qu’il ne t’attende pas. « Il arrive ce sandwich, il s’fait faim » c’est que t’en deviendrait presque exigeant. C’est peut-être aussi pour changer de sujet. Tu n’as pas envie de t’étendre sur Jack et la place qu’il prend dans ta vie, actuellement. « C’pas tous les jours que l’boss me fait à manger, faut que j’en profite  »

Tu le taquines, tu réclames ton sandwich. C’est plus pour l’asticoter qu’autre chose. T’as pas si faim que ça. Sa réponse te fait sourire. « C’est mieux, si c’est toi qui le fait » puis, il a commencé, ça serait dommage de le faire s’arrêter en si bon chemin. Tu poursuis ta taquinerie. Parce que ça fonctionne bien et que ça t’amuser, aussi, faut bien l’avouer. Tu hausses les épaules, quand il te demande si c’est les ordres qui te manquent. « Depuis quand tu te gênes, pour ça ? » un nouveau petit sourire en coin étire tes lèvres, alors qu’il continue la construction de vos sandwiches.

« T’aimes beaucoup trop m’appeler comme ça » que tu lâches en venant t’asseoir sur le plan de travail. « Bientôt, tu vas vouloir que je me balade en trailli » t’as enfin ton sandwich. Ce n’est pas trop tôt. Il a l’air plutôt appétissant, tu dois bien l’avouer.  « Je me fais nourrir, il ne manquerait plus qu’un sourire du cuisinier pour que ce soit parfait » tu lui adresse un clin d’oeil, amusé. Tu ne tardes pas à attaquer, squatter une cuisine t’a donné faim. « C’est pas si mal » que tu avoues finalement. Tu t’en doutais, Nate est loin d’être une catastrophe en cuisine. C’est toujours mieux que toi et tes commandes à domicile. Faut dire que tu prends rarement le temps de faire la cuisine. « J'ai bien fait de passer dans l'coin »

Un rire passe tes lèvres, quand il t’avoue avoir lâché la conversation au moment où tu as parlé d’uniforme. Comme il l’est, lui. Tu parles de treillis et il y a plus personne pour converser avec toi. C’est malin. « juste pour toi, alors. J’tiens pas à créer une émeute » tu lui adresses un clin d’oeil, amusé. Toujours à entrer dans son jeu. Tu sors rarement ton treillis, t’as plus vraiment de raison de le faire. À la limite, il t’arrive d’enfiler ton uniforme officiel, pour les quelques événements auxquels t’es obligé d’assister. Toutefois, tu ne serais pas contre de le ressortir pour Nathaniel. Surtout quand tu vois quel effet lui fait la simple évocation de ton treillis. Ça promet des moments bien sympathiques.

Tu manges tranquillement ton sandwich, sur ces bonnes paroles. Tu l’entends parler de s’éclipser, si le club n’avait pas été trop peuplé. C’était facile, pendant ton arrêt. T’avais beaucoup de temps libre. T’avais juste à savoir quand lui avait un moment de libre pour pouvoir vous retrouver. Maintenant que tu as repris le taff, c’est un peu plus complexe. « c’est toi le boss » que tu lâches, l’air de rien, l’air mutin. C’est lui après tout, qui a décidé de te faire travailler ce soir. « t’y réfléchira à deux fois, la prochaine fois avant de m’exploiter » tu mords dans la fin de ton sandwich pour ne pas rire. On ne peut pas vraiment dire que Nate t’exploite. Loin de là. Il a été le premier à te proposer des horaires aménagés pour que tu puisses reprendre tranquillement le boulot. « puis j’suis sûr que t’as d’la paperasse à rattraper » il se peut que tu accapares un peu son temps, depuis quelques semaines. Juste un peu. Tu glisses du plan de travail, avant de tourner la tête vers lui. « peut-être même que j’passerai chercher mon treillis, si tu m’attends sagement » tu lui adresses un petit sourire angélique. Faut bien le motiver. « puis ça va poser vite, j’ai pas un gros service »