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 Reminds me ♦ Orfeo

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Callan Montmorency
Callan Montmorency
Bleeding is fun
ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Grand et svelte, Callan a l’habitude sans doute depuis toujours de garder ses cheveux longs. Sa chevelure en désordre perpétuel encadre un visage fin aux teintes ivoires, un regard franc et glacial, et une bouche bien souvent sarcastique. Ce qui le démarque toutefois physiquement, ce sont les divers tatouages qui habillent tant la peau de ses bras que de son buste. Ces dessins parlent autant à sa fibre artistique qu’à son côté sorcier, puisque c’est dans cet amas de fils d’encre entremêlés qu’il cache les runes gravées sur son corps.
ORIENTATION : Bisexuel.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire.
LANGUES PARLÉES : L'anglais.
OCCUPATION : Compositeur et chanteur.

EXPRESSION RUNIQUE : La Marque.

AVATAR : Andrès Risso
CRÉDIT : Moondraft

MESSAGES : 24
DATE D'INSCRIPTION : 15/09/2019


MessageSujet: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty16.09.19 21:14
Reminds me


Ses doigts tapaient à rythme régulier sur le comptoir. Inlassablement. Signe pourtant d’une patience mise à l’épreuve. Ses yeux, eux, traînaient sur le gros logo placardé derrière le bureau de la secrétaire. Fondation Montmorency. Callan observait les lettres de ce dernier mot avec une fascination presque obscène. C’était peut-être infondé. Après tout, Montmorency n’était rien de plus qu’un patronyme répandu à travers le continent. Mais le musicien avait du mal à croire aux hasards. Le créateur de cet organisme avait donné à son œuvre le même nom qu’il avait choisi pour son identité d’artiste. C’était un signe. Un signe s’ajoutant à d’autres, qui, ensemble, avaient pousser Callan à se trouver à cet endroit bien précis aujourd’hui.

La Fondation avait attiré son attention quelques mois plus tôt. Loin de lui l’idée d’agir par pure bienveillance, c’était en réalité une compilation de vidéos amatrices diffusées sur les réseaux sociaux qui l’avait piqué à vif. Avachi en travers de son canapé, Callan avait laissé son regard planer sur les images animées dévoilant l’intervention d’une équipe dirigée par Théophane Montmorency au cœur d’une catastrophe naturelle, à l’autre bout du monde. Ça aurait dû le laisser de marbre, et pourtant … Quelque chose s'était brutalement réveillé au fond de lui lorsqu’il avait découvert la silhouette du créateur de la fondation, floutée par la qualité déplorable de la caméra. L’électrochoc s’était avéré si particulier, qu’il avait manqué de laisser le téléphone tomber de ses doigts pour mieux se cogner contre son front.

Quelque chose, dans l’aura de cet homme, avait réactivé un rouage rouillé au fond de sa mémoire.

Théophane Montmorency était pudique. C’était le moins qu’on puisse dire. Les seules apparitions de lui qui transparaissent dans la presse restaient strictement professionnelles. Mais ça lui avait suffi, à Callan, pour confirmer cette étrange étincelle qui l’avait brûlé de l’intérieur. C’était comme une sourde conviction, qu’il n’osait pas prononcer à voix haute. Cet homme avait forcément un lien avec lui. Avec Orfeo.

La secrétaire cessa subitement de taper sur le clavier de son ordinateur. Le silence soudain reporta l’attention du musicien sur le minois, certes joli mais particulièrement pincé, de la demoiselle. Callan cessa la danse désinvolte de ses doigts mais ne chercha néanmoins pas le moindre du monde à se redresser, restant négligemment appuyé sur le plan de travail qui le séparait de la blonde.

- Navrée monsieur, je ne trouve aucune trace du rendez-vous avec monsieur Montmorency que vous évoquez.

L’employée paraissait dérangée, mais pas mal à l’aise pour autant. Il semblerait qu’elle était habituée à la situation ; après tout, Callan n’était certainement pas le premier illuminé à passer la surveillance de l’accueil pour se pointer jusqu’ici, clamant haut et fort devoir rencontrer le grand gourou de la Fondation. Il ne s’était pas imaginé qu'il atteindrait son but facilement. Ça, il l’avait saisi au stade des soirées VIP, quand on lui avait claqué au nez, encore, et encore, que Théophane ne prenait pas part aux festivités. Qu’il était trop occupé. Qu’il était en déplacement. Blablabla. Les excuses, ça lui passait à des années-lumière au-dessus du crâne. Vu le fric qu’il avait lâché pour cette organisation, il méritait clairement de rencontrer l’homme qui se trouvait derrière cette porte, à trois pas de là.

- Ecoutez …
- Non, vous, écoutez-moi, coupa la secrétaire en soupirant. L’agenda m’indique que monsieur Montmorency n’est pas disponible pour le moment. Si c’est urgent, je peux toujours lui faire passer un message de votre p…

Callan se redressa tandis que la jeune femme récitait son discours habituel. Il roula des yeux et cessa dès lors de lui accorder la moindre attention. Il avait perdu assez de temps. Et ils commençaient tous à l’agacer sérieusement, à lui débiter leurs conneries. Il n’était pas venu jusqu’ici pour rien, et si ces ahuris qui travaillaient ici continuaient de se dresser sur son chemin, tant pis, il se passerait des formalités administratives. Sans un mot de plus, ni même la laisser finir son discours, le musicien la planta là et se dirigea tout droit vers la porte du bureau interdit.

- Où allez-vous ? s’alerta subitement la petite blonde en se redressant derrière son comptoir.

Ah tiens, cette situation ne devait probablement pas être prévue dans le déroulé morne et habituel de ses réponses apportées aux visiteurs inopportuns.

- J’vais pisser, ça se voit, non ?

Idiote. Irrité par les piaillements de la secrétaire, Callan n’en attendit pas moins pour abattre sa main sur la poignée. La porte s’ouvrit sous l’impulsion, le laissant s’engouffrer dans la pièce comme un ouragan. La blonde avait déjà bondi dans son sillage, lui courant après du haut de ses dangereux talons aiguilles. Un « mais vous n’avez pas rendez-vouuus ! » totalement paniqué lui effleura plus ou moins l’ouïe. Mais son attention était déjà dirigée ailleurs.

Il était là. Théophane. Planté au beau milieu d’un petit escalier reliant son bureau à une petite serre nichée à l’étage. Un pot de fleurs entre les mains. Callan s’arrêta abruptement, foudroyé sur place. Son corps se tendit, dur et anxieux, alors qu’il croisa le regard cobalt de celui qu’il était venu chercher. Son souffle s’emmêla au fond de sa gorge, et il dû se faire violence pour garder contenance. Ces iris dans lesquelles il venait de plonger, elles lui confirmaient en silence ce qu’il avait longtemps pensé tout bas. Ce type n’était pas Théophane, ou qui que ce soit d’autre. Nom de Dieu, c’était Orfeo.

- Bien sûr que si, j’ai rendez-vous, gronda-t-il vers l’employée qui allait probablement finir par faire une syncope sur le tapis, avant de lui lancer un regard noir. J’ai juste plus ou moins vingt ans de retard.

Sur ces mots, il reporta franchement ses yeux en direction de l’homme figé au milieu de l’escalier. Vingt ans, c’était tout le temps qui le séparait de son frère. C’était tout le temps qui s’était écoulé entre son amnésie et aujourd’hui. Et ça, il espérait au moins qu’Orfeo n’avait pas prétendu l’oublier.  
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Orfeo Montmorency
Orfeo Montmorency
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ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Certains jugent qu'il se prend pour Jésus. Avec sa longue chevelure et son regard céruléen. Pourtant ceux là oublient que Jésus était loin d'avoir la peau et les yeux clairs. Il excuse ces viles diffamations qui le poursuivent depuis que des rumeurs courent sur le fait qu'il serait un guru et ses tatouages, nombreux, des marques de son culte (notamment le triangle qui parsème ses avant-bas). Il parait plus jeune que son âge, on lui donne parfois aisément dix années de moins. Contre toute attente, il s'entretient, appréciant aller faire de l'escalade en pleine nature, ou aller à la salle de sport en ville. Il mesure dans les un mètre 78 et sa silhouette reste bien taillée et svelte. Il porte également une croix en pendentif, même s'il s'avère qu'il a réellement ses propres croyances. Il a tendance à porter une bague en argent au pouce gauche, ainsi que des bagues à l'annulaire droit et à l'index de la même main. De temps à autres, pour certaines soirées, il porte aussi du vernis noir.
ORIENTATION : L'amour ne connait pas de limites, même pas celles du ciel. C'est ainsi qu'il se retrouve pansexuel malgré son éducation catholique qui aurait du laisser plus de trace sur son orientation.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire officiellement. Son cœur est toutefois rempli de plusieurs personnes qu'il dit aimer profondément. Un amour inconditionnel qui le délie de toute jalousie ou possessivité...mais il en va parfois différemment de ses amoureux.
LANGUES PARLÉES : L'anglais, l'espagnol, l'italien / L'araméen, l'hébreu, le latin (en lien à la magie) / légère connaissance du français, du russe, du slave et de l'arabe (grâce à ses missions dans des pays parlant ces langues)
OCCUPATION : Leader de la Fondation Montmorency et de la communauté The Green Keepers

EXPRESSION RUNIQUE : La Fresque. Comme des myriades d'étoiles à manipuler, orchestrer et faire s'envoler afin de mieux sauver le monde.

AVATAR : Jared Leto
CRÉDIT : Ryniver

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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty16.09.19 22:02
Reminds Me
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musique

Préservation. Il le fallait de la planète. Il le fallait également des sentiments. Était-ce égoïste? Que de se tenir loin de toi alors même qu'il savait que tu étais en vie? L'était-ce? Alors même qu'il connaissait le chagrin qui gangrenait le cœur de vos parents? Cela n'existait pas. Les battements de vie de chacun se voyaient contraint dans la volonté du seigneur. Parce-qu'il avait été le seul témoin de vos dérapages. Le seul envers qui Orfeo devait prêter allégeance pour que la vie de chacun puisse se poursuivre aussi magnifiquement qu'elle ne le fait actuellement. Sacrifice. Voilà ce que cela était. Voilà ce qu'il retenait de cette action désintéressée. C'était mieux que de s'avouer la peur que tu pourrais lui faire ressentir. Celle d'échouer à nouveau à te résister. Celle de perdre son âme dans votre union que tout interdisait. Il préférait se dire qu'il était au-dessus de tout ça. Que votre amour n'avait pas besoin d'être incarné parce-qu'il était divin. Il a eu tellement d'années pour y penser. Notant comme la chair était venue tout pervertir. Alors qu'à distance, il connaissait son amour envers toi. Et il était persuadé que tu nourrissais le même envers lui. Cela était suffisant. Égoïste aurait été d'aller vers toi. Pire. De te laisser venir. Cela faisait des mois qu'Eleanor lui glissait que la rock star voulait le rencontrer. Même ses associés s'y étaient mis, certains sous-entendant qu'il pourrait y avoir plus qu'une rencontre professionnelle, que tu étais ouvert aux hommes. Ils ne savaient pas à quel point ils avaient raison. À quel point il y avait en effet plus que du professionnel...Ce n'était pourtant pas du personnel pour autant, c'était de l'intime. Mieux. De l'unique. Parce-que ce que vous partagez il n'a jamais su le retrouver. Personne ne pouvait te remplacer dans son âme, malgré toutes ces années où il t'avait cru mort. Rédemption. C'était avant tout pour racheter ton âme qu'il avait voulu aider les gens et sauver le monde. Au final, c'était grâce à toi.

C'est ainsi que ce jour là, après avoir encore refusé un rendez-vous avec celui qu'il savait être son frère, il se rendit dans sa serre afin de rempoter une orchidée blanche. Il appréciait la beauté délicate et gracieuse de cette fleur. Son regard se perdait ainsi dans les nervures, peu soucieux d'être dérangé. Il avait son après-midi. Il en avait besoin. De ces moments de solitude où il pouvait tranquillement s'occuper de ses fleurs et penser à ses différents amoureux. Parfois, la vie lui paraissait détonante, lui offrant une multitude de sensations, lui permettant d'accomplir des missions de grandes envergures. Pourtant ce qu'il préférait, était ces moments de repli sur soi, où il plongeait dans l'univers des plantes bien plus reposant que celui des humains. Ici pas d'émotions à part la joie d'être en vie. Parfois il fallait changer la terre, nourrir de nutriments, ou encore tailler. Mais jamais de trop. Son intervention n'était que subsidiaire. Il aimait voir évoluer ses plantes et se rendre compte des parallèles avec l'évolution humaine. Cela faisait déjà plus d'une demie-heure qu'il se trouvait là, sortant de sa serre un pot en main afin d'aller la poser non loin de la fenêtre quand la porte s'ouvrit en grand, le claquement des talons de sa secrétaire à ta suite. Brisure. Le temps semblait s'être arraché. Sa main autours du pot renforça sa prise mue par une tension soudaine dans l'entièreté de son corps. Son regard venait d'accrocher le tien. Trop vivace. Son cœur s’ébrouait avec force. Tu n'avais pas le droit de venir. Mais n'avais-tu pas réellement tous les droits? Ne les avais-tu pas toujours eu depuis votre naissance?

Et tu savais. Oh que oui tu n'avais pas oublié comme il en avait eu la certitude. Embêtée, la secrétaire lança un regard plein d'urgence vers Orfeo qui parvint à prononcer: «Laissez nous Camélia.» Même sa secrétaire portait le nom d'une fleur...Le parfum de cette dernière disparut rapidement après une énième d'hésitation. Incompréhension. Dans son regard à elle, mais la porte fut fermée sur vous. Quelques marches. Le sorcier était désormais à ta hauteur, son regard n'ayant à aucun moment lâché les tiens. Il y avait une force en toi, une détermination qu'il t'avait toujours envié. Il y avait plus. Oui. Un frisson le parcourut tandis que ses lèvres ne savaient que faire barrage à toute remarque. Il ne savait pas encore tu sais. S'il allait nier. Mais n'était-ce pas trop tard? N'aurait-il pas du appeler la sécurité? Tu es un membre V.I.P. Oui. Il pourrait se cacher derrière cela. Il veut le faire. Finalement il détourne les yeux et esquisse quelques pas pour aller vers la fenêtre - s'éloigner de toi - et y déposer le pot de fleur. Qu'attends-tu de lui? Pourquoi es-tu venu? Il se retourne alors, garde la distance entre vous, vient se saisir entre ses doigts de sa croix. Sa silhouette se découpe alors dans le contre-jour. Il te voit. Il t'aveugle. Il se cache. «Tu n'aurais pas du venir Callan.» Fêlure. Par cette froideur qu'il affiche. Par cette foi qu'il prône. As-tu déjà oublié? Comme votre alliance est néfaste? Sa main presse la croix, tandis que l'autre remet une mèche derrière son oreille. Il doit parvenir à te mettre en colère vois-tu? Il doit parvenir à ce que tu le rejettes alors même qu'il n'a qu'une envie, te serrer contre lui.
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty17.09.19 0:19
Reminds me


La secrétaire lui était déjà totalement sortie de l’esprit lorsque la porte se referma sans bruit derrière elle. L’attention du musicien restait figée sur Orfeo. Son être entier se concentrait sur cette aura qu’il dégageait. Sur cette proximité durement obtenue qui faisait naître un courant fébrile et brûlant sous la surface de sa peau. Callan aurait apprécié soupirer, ou pire, tressaillir pour mieux évacuer la sourde tension qui prenait doucement forme entre ses flancs. Mais il s’en trouva incapable. Stoïque, campé au milieu de la pièce. Son frère lui rendait son regard, et il lui semblait que si quelque chose de plus bougeait entre les murs du bureau, alors le monde se déchirerait sous ses pieds. Il y avait cette énergie subtile et invisible dans ce que dégageait Orfeo, qui lui soufflait sombrement qu’il n’aurait jamais dû se trouver là. C’était comme réunir ensemble deux aimants d’un même pôle. C’était impossible. C’était explosif. Mais Orfeo brisa finalement l’inertie du moment. Et le sol resta solide sous les chaussures de Callan. Son esprit s’ébroua alors qu’il serrait les dents inconsciemment, fougueux, protestataire. Il y avait quelque chose d’anormal au fond des prunelles de son jumeau. Quelque chose qui l’empêchait de se détendre. Qui le poussait à rester campé sur la défensive. Mais quoi ?

Il se perdit dans l’intensité du regard qu’ils échangèrent. Ce simple instant, à la fois éternel et beaucoup trop éphémère, était lourd en réponses muettes. L’homme en face de lui avait pleinement conscience de ce qui les reliait. Et il savait, que Callan avait fini par le comprendre, après toutes ces années d’obscurité et d’égarement. Tous deux connaissaient la vérité. L’énorme vérité. Ils avaient été séparés. A tort. Beaucoup trop longtemps. Orfeo se détourna, rompant le contact, pour mieux s’éloigner. C’est à ce moment-là seulement que le sorcier s’autorisa à fermer les yeux. Brièvement. Un léger bruissement de paupière, précieux et nécessaire. Il savoura la sensation d’apaisement au fond de son âme. Celle d’avoir enfin trouvé ce qu’il désespérait d’atteindre. Celle d’être enfin complet. L’odeur que son frère déployait sur son passage, celle de la serre et des senteurs florales, lui chatouilla cruellement l’odorat. Ça évoquait de vieux souvenirs, au fond de ses souvenirs inaccessibles. Ce n’était pas le bon moment. Pas maintenant.

Il se fit violence pour rester accroché au présent. Callan se tourna vers son jumeau. Sa moitié, qui pourtant était partie s’acculer contre la fenêtre. Il intercepta son geste pour le bijou religieux. Imperceptiblement, ses yeux se plissèrent. Puis finalement, la voix d’Orfeo se répandit à nouveau dans la pièce. Légère. Comme un souffle d’hiver. Le musicien sentit presque sa caresse glaciale contre son épiderme. Tu n’aurais pas dû venir Callan. Il resta de marbre, accusant le revers tranchant de ces mots pourtant prononcés avec tant de calme. Et alors il comprit. Il comprit ce qui n’allait pas. Ça ne venait décemment pas de lui. Ça provenait de ce lien entre eux. Ce cordon inviolable. Inaliénable. Ça le rendait beaucoup trop réceptif aux états d’âme de son frère.

Un sourire perça finalement la rigidité solide de ses lèvres, réhaussant sa bouche en un sourire en coin sans joie réelle. Ses pas se glissèrent à leurs tours au cœur de la pièce. Son attention plana quelques secondes sur le mobilier, la décoration, la serre insoupçonnée en haut des escaliers, avant d’en revenir au sorcier face à lui. Ses jambes s’arrêtèrent devant le bureau. Son frère semblait le fuir. Très bien. Le meuble constituerait probablement une barrière suffisante entre eux deux. Sans chercher une quelconque permission, Callan s’assit dans l’un des deux fauteuils disposés là.

- Si tu savais le nombre de choses que je n’aurais pas dû faire, objecta-t-il, un brin arrogant.

Et le peu de choses qu’il regrettait.
Son bras prit naturellement place sur l’accoudoir. Deux doigts vinrent appuyer sa tempe alors qu’il sondait visuellement son frère depuis son siège. Beaucoup trop d'émotions se mélangeaient au fond de lui. Il y avait tant d’incompréhension que de frustration. De joie brute et de désir fou que de déception. Une part de lui suppliait de mettre un terme à la distance si ridicule qui le séparait d’Orfeo, tandis que l’autre grondait de rancune. Son frère n’avait même pas nié qui il était. Qui ils étaient. Il l’avait même implicitement reconnu, sans que personne n’eut besoin de poser la question.

- Je commençais à trouver le temps long, à attendre que tu viennes me chercher, souffla-t-il en guise d’explications, grinçant, alors que son cœur chahutait douloureusement contre son torse. Alors je suis venu à ta place ... Faire ce que tu n’as pas fait, ces dernières années.

Le musicien ne parvint pas à rester aussi figé que l’était son frère. Son ton était bien trop caressant pour ne rien révéler de la tempête sous-jacente qui œuvrait dans ses tripes. Pourquoi cet accueil ? Pourquoi cette distance ? Il nageait dans l’incertitude. Au cœur même d’une ignorance qui lui nouait la gorge d’appréhension. Pourquoi n’es-tu pas venu me retrouver ?

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Orfeo Montmorency
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty17.09.19 1:56
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musique

Beaucoup trop longtemps. À jamais avait-il cru. Vos mondes ne devaient plus jamais s'étreindre. Vos pensées ne jamais aller vers l'autre. Encore moins vos corps. Surtout pas ces derniers. Et que dire de ce cœur dont le rythme devenait tonitruant à ses oreilles tandis qu'il espérait t'avoir heurté. Blessé. Vaincu. Mais ce n'était jamais lui qui gagnait. Ce n'était pas lui qui imposait sa volonté. Cela a toujours été toi. Tu étais chaleureux, confiant, protecteur. Il se fiait à toi aveuglément. Trop. Au point d'en oublier dieu. C'est ce qu'il avait fait. Malgré ses murmures quand ta main lui provoquait des frissons. Quand vos lèvres se scellaient en un pacte silencieux. Toi aussi tu savais. Que c'était mal. Parce-que c'était votre secret. Parce-que vous n'aviez pas le droit de faire cela en public. Votre jardin. Dans lequel vous plantiez vos cœurs, à moins que ce ne soit eux qui ont été planté? Par le destin. Par cette vague qui a eu raison de toi. Par cette punition qu'il a accepté de toute son âme après un an de psychanalyse. Il était devenu une âme en peine. Un assoiffé dont la source s'était tarie. Pourtant rien dans le ton de sa voix ne te montrait tout cela. Rien dans sa posture ne venait te prouver que tu étais son Tout et qu'il aurait donné sa vie pour toi. C'est même ce qu'il a fait. Aider les autres. Aimer. Mais de façon multiple. Parce-que sa vie n'avait qu'un unique sens: honorer ta mémoire.

Mais il ne t'avait pas suffit de disparaître. Tu avais du renaître. Tel un phœnix d'eau, tu t'étais relevé de l'océan et avait fait des vagues. Les médias n'arrêtaient pas de parler de toi. Tant et si bien qu'un vent marin t'avait amené jusqu'à lui. Peux-tu seulement imaginer le choc qu'il a ressenti? Hésitation. Il avait voulu courir jusqu'à toi. Il avait voulu te demander pardon. Il avait voulu rire et pleurer. Échec. Il avait serré le poing et décider de s'en remettre à dieu. Prendre de la distance avec ce qu'il ressentait et en extraire la vérité. Tu étais en vie car il avait donné la sienne pour toi. Il n'avait pu prendre le risque de te la retirer en venant chercher ton attention, tes gestes et ton regard. C'est ce qu'il voulait encore éviter aujourd'hui. Ne t'accroches pas à moi. Le ressentais-tu à travers les ondes? Il observa ton sourire. Tu ne serais pas facile à convaincre. Il ne pouvait qu'espérer cela de toi. Une part de lui en était même soulagé. Que tu ne partes pas. Pas de suite. Pas tant qu'il n'a pas pu passer une main dans ta chevelure brune - si similaire à la sienne - pas tant qu'il n'a pas humé ton parfum. Tu te pavanais presque en prenant le temps de contempler l'endroit qui t'accueillait, faute de pouvoir t'unir à celui qui t'attendait. Il savait qui tu étais - il n'a pas nié en effet - mais surtout il le savait depuis longtemps. Tu t'assis. À chacun de tes pas dans sa direction, son esprit s'affolait, malgré la placidité de ses iris céruléennes. Si semblables aux tiennes dont la clarté lui manquait tant.

Ce fut l'arrogance qui vint le frapper. En douceur toutefois. Avec cette subtilité qu'il t'avait déjà connu, tandis que d'autres la déploraient. Il aimerait tant savoir ce que tu as fait. Connaître ta vie dans le moindre détails. Répondre à cet élan du cœur pour venir s'engouffrer entre tes bras. Au lieu de cela, il ne bougeait plus. À dire vrai sa respiration s'était coupée, pendu à tes lèvres, attendant le verdict, alors même qu'il le constatait. Tu ne partiras pas. Tu n'élèveras pas la voix. Ta colère sourdait toutefois en toile de fond. Il en restait convaincu. Acidité. Tu avais compris? Qu'il aurait pu venir jusqu'à toi depuis qu'il t'avait vu quelques parts sur la toile? À moins que...? «Ce que je n'ai pas fait ces dernières années?» Un sourire amère apparu sur ses lèvres tandis qu'il secouait doucement la tête. Cela faisait mal. «J'ai fais ce qu'il y avait de mieux pour tous les deux. J'ai continué d’œuvrer pour que tu restes en vie...Pour que la mort ne tente plus de te faucher.» Douleur. À ce souvenir qui lui revenait en pleine face. À ces instants sur la plage où il criait ton nom. À ces nuits qui ont suivi où les larmes brûlaient ses yeux et où ses cris s'en prenaient à sa gorge. Il ne se rendait pas compte que son explication pouvait te paraître foireuse. Pour lui il y avait du sens à ce qu'il s'était produit autrefois, et il ferait son possible pour que cela ne recommence pas.

Il s'était avancé d'un pas. Puis d'un second. Son regard cherchant réconfort sur le sol tandis que la distance entre vous s'amenuisait. Elle restait conséquente. Face au désir qu'il avait à t'étreindre. À celui de simplement se laisser aller contre toi. Retrouver cette chaleur qui lui rappelait qu'il était chez lui. Tout contre toi. Au lieu de cela sa voix s'éleva, tandis que son regard s'échoua dans le tien: «Quoi que tu sois venu chercher auprès de moi, je serai incapable de te le donner.» Il en mourrait d'envie pourtant. De t'entendre lui parler de ta vie. De te voir sourire. Pas de façon désabusée, mais bel et bien cette joie pure et innocente qui existait autrefois entre vous. «Je nous le dois.» La peur. C'était elle qui grignotait sa raison à cet instant précis. Elle, et elle seule. Sauras-tu la lui montrer? La dénicher afin de la mettre à nue? Sauras-tu lui prouver qu'il n'a pas à avoir peur de vous?
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty17.09.19 16:05
Reminds me


Ça vibrait en lui comme un langage incompréhensible. Comme un message crypté. Un écho si proche, et pourtant si loin. Callan peinait à saisir toutes les ondes qui le percutaient. Il lui semblait percevoir tant de contradictions dans l’âme de son frère. Tout dans ses mouvements et dans ses mots laissait entrevoir une résignation glaciale, un rejet tacite. Et pourtant, il ne pouvait en être ainsi. Il savait qu’Orfeo n’était pas capable de cela. Il en avait l’intime certitude. Parce qu’il le connaissait mieux que quiconque. Mieux que personne ne le pourrait jamais, en ce monde. Parce que ce lien invisible et presque palpable qui les avait toujours ancrés l’un à l’autre vivait toujours. Et parce qu’il en était lui-même incapable. De tourner le dos à son jumeau. C’était inconcevable. Invivable.

Mais peut-être … Peut-être qu’il ne faisait que confondre ce qu’il pensait déceler avec le remoud tumultueux de ses propres sentiments. Après tant d’années, Orfeo avait nécessairement changé. Il n’aurait rien eu d’étonnant à ce qu’il ne le reconnaisse plus. Callan ne conservait que le souvenir d’une relation d’adolescents. L’image d’un amour secret, d’étreintes interdites, mais pourtant si naturelle. Si évidente. Peut-être s’était-il raccroché trop fort à cet éclat du passé. Peut-être s’était-il laissé submergé par la force désespérée de sa mémoire peu à peu retrouvée. Et qu’il n’en était plus rien aujourd’hui. Le musicien pouvait-il vraiment se tromper ? Bien sûr que non. Il était bien trop sûr de lui pour reconnaître ses torts. Au-delà de cet aspect pourtant, Callan sentait qu’il devait remonter le cordon qui le reliait à son frère. C’était limpide. C’était gravé au plus profond de son être. Malgré tout ce temps perdu, il n’avait pas la sensation d’être en face d’un inconnu. L’âme d’Orfeo raisonnait toujours en harmonie avec la sienne. Qu’importe cet accueil polaire. Telle était sa place.

La voix du sorcier emplit de nouveau l’espace, torturant son cœur entre un soulagement profond et une incompréhension brute. Ses mots lui faisaient mal. Une douleur subtile et silencieuse, qui œuvrait au plus fond de sa chair. Il se tendit sur son siège, un peu plus à chaque parole qui s’envolait dans l’air. Ses sourcils frémirent d’incertitude lorsqu’il vit son frère s’avancer. Comme s’il cherchait sa lumière. La rock star perdait de sa superbe. Inconsciemment, une étincelle fébrile et inespérée s’était allumée dans ses yeux. Son palpitant manqua un battement. Mais la distance ne fut pas rompue. Pas réellement. Pas suffisamment. Callan ferma les yeux et soupira sans un bruit. Ses doigts quittèrent sa tempe pour venir glisser sur son visage, et apaiser ses paupières un peu trop lourdes.

- Mais qu’est-ce que tu racontes Orfeo ? pesta-t-il d’une voix sourde et empreinte de dépit.

Il ne comprenait rien. Absolument rien à ce qu’il expliquait. Son bras retomba contre ses jambes alors qu’il planta ses coudes sur ses genoux et ouvrit les mains en signe d’une évidente impuissance. Lui permettre de rester en vie ? Faire en sorte que la mort ne vienne plus le faucher ?

- Je me suis fait surprendre par une vague. J’ai perdu pied. La marré m’a rejeté sur une plage. Fin de l’histoire. Quel est le rapport avec toi ?

Sa voix était basse, presque rauque, à cause de l’émotion qui lui enserrait secrètement le fond de la gorge. Son attention se raccrochait à l’homme en face de lui. Bien que ce dernier lui préférait les dessins arabesques du tapis, il essaya de déceler en lui la logique de ce discours chaotique. Explique-moi. Explique-toi. Puis soudain, comme si la solidité des fondements qui l’avait guidé jusqu’ici s’effritait, Callan détourna les yeux.

- J’ai perdu la mémoire. Après cet accident. confessa-t-il en perdant l’azur de son regard dans le vague d’une plante posée à côté du bureau. Je ne me souvenais de rien. Ni même de mon nom. Ni même de toi.

Un long frisson remonta le long de son échine sans qu’il ne parvienne à le réprimer. Obscure époque. Pleine de doute et de solitude.

- Ça n’est jamais complètement revenu. C’est là, quelque part. Dans ma tête, raconta-t-il avec un geste plus ou moins approximatif pour désigner son front. J’ai été seul, tout ce temps. Jusqu’à ce que je te retrouve.

Ses iris quittèrent abruptement le vert lointain de la plante pour se focaliser, bien plus vifs, bien plus impitoyables, sur son frère.

- Je ne sais pas ce que tu nous dois. Mais je sais ce que tu me dois. La vérité. Sur ce que j’étais. Sur la vie qui m’a été arraché. Et sur la famille qui m’a oublié.

Ses doigts s’entremêlèrent devant lui, pour mieux se presser entre eux. Canaliser la tension. Ne pas céder à ses instincts fébriles. Il se pencha en avant, plongeant plus profondément son regard vers Orfeo.

- Tu n’as pas le droit de me le refuser, souffla-t-il, peut-être par crainte de voir celui qu’il avait longuement désespéré de trouver s’envoler.

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Orfeo Montmorency
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ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Certains jugent qu'il se prend pour Jésus. Avec sa longue chevelure et son regard céruléen. Pourtant ceux là oublient que Jésus était loin d'avoir la peau et les yeux clairs. Il excuse ces viles diffamations qui le poursuivent depuis que des rumeurs courent sur le fait qu'il serait un guru et ses tatouages, nombreux, des marques de son culte (notamment le triangle qui parsème ses avant-bas). Il parait plus jeune que son âge, on lui donne parfois aisément dix années de moins. Contre toute attente, il s'entretient, appréciant aller faire de l'escalade en pleine nature, ou aller à la salle de sport en ville. Il mesure dans les un mètre 78 et sa silhouette reste bien taillée et svelte. Il porte également une croix en pendentif, même s'il s'avère qu'il a réellement ses propres croyances. Il a tendance à porter une bague en argent au pouce gauche, ainsi que des bagues à l'annulaire droit et à l'index de la même main. De temps à autres, pour certaines soirées, il porte aussi du vernis noir.
ORIENTATION : L'amour ne connait pas de limites, même pas celles du ciel. C'est ainsi qu'il se retrouve pansexuel malgré son éducation catholique qui aurait du laisser plus de trace sur son orientation.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire officiellement. Son cœur est toutefois rempli de plusieurs personnes qu'il dit aimer profondément. Un amour inconditionnel qui le délie de toute jalousie ou possessivité...mais il en va parfois différemment de ses amoureux.
LANGUES PARLÉES : L'anglais, l'espagnol, l'italien / L'araméen, l'hébreu, le latin (en lien à la magie) / légère connaissance du français, du russe, du slave et de l'arabe (grâce à ses missions dans des pays parlant ces langues)
OCCUPATION : Leader de la Fondation Montmorency et de la communauté The Green Keepers

EXPRESSION RUNIQUE : La Fresque. Comme des myriades d'étoiles à manipuler, orchestrer et faire s'envoler afin de mieux sauver le monde.

AVATAR : Jared Leto
CRÉDIT : Ryniver

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DATE D'INSCRIPTION : 30/07/2019


MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty17.09.19 18:15
Reminds Me
@Callan Montmorency & Orfeo Montmorency


Musique

Un accueil polaire. N'est-ce pas ce dont est uniquement capable la lune en l'absence du soleil? Te rends-tu seulement compte à quel point tu lui as manqué? À quel point son apparence est abrupte face à toi car il a du mal à reconnaître le chemin? Parce-qu'il s'y refuse. Aveuglément. Sous tes rayons qui viennent lui provoquer trop d'émotions en à peine quelques minutes. Il aurait aimé pourtant rendre les choses plus simples. Mais la peur le tétanisait. Elle rendait son verbe tranchant et ses manières absentes. Elle amenait son regard à fuir le tien, comme s'il ne méritait pas d'y sombrer à nouveau. Parce-que l'obscurité s'abattrait sur vous s'il venait à le permettre. Eclipse. Voilà ce que cela produirait. Chaos. Voilà dans quoi vous serez suspendus. Le monde n'a pas de place pour votre union. Et il n'a pas le courage de vivre votre relation autrement que ce qu'elle est: fusionnelle. Au point que sa peau fait mal à se tenir toujours si loin. Lambeaux. De tous ces souvenirs qui ne cessent de revenir. Ces moments de grâce où les battements de ton cœur contre son dos l'amenaient à s'endormir. Gamins. C'était ce que vous étiez quand votre mère vous a séparé. Les grands garçons dorment seuls dans leur lit. Alors c'est ce que vous avez appliqué durant votre séparation. Vous avez dormi loin l'un de l'autre et le monde a continué de tourner. Il a œuvré, remplissant ce vide de toutes ces actions humanitaires. Et toi? De quelle profondeur sont tes abysses? Ce néant que j'ai laissé en ton cœur? Écho au mien.

C'est lui qui surplombe ton regard. Tu as perdu de ton éclat. Est-ce lui qui agit ainsi sur toi? Évidence. Orfeo sent son cœur pincer. La douleur est partagée. Est-ce cela qu'il veut de vous? Certainement pas. Ton doigt glisse et il vient suivre sa trajectoire. Il aimerait frôler ta joue. Au lieu de cela il t'écoute. Il se heurte à tes premiers mots. Tu ne comprenais pas. Comment le pourrais-tu? Ses paroles étaient sibyllines tout comme son attitude à ton égard. Ancrage. Tes coudes se figent et les faits sont énoncés. Frissons. Il sent l'océan. Il sent le tourbillon. Il sent sa perdition. Mais tu ne peux deviner. Et ses lèvres restent interdites, te laissant poursuivre. Émotions contenues. Ta voix était basse. Plus rauque. Pourquoi ne pouvait-il se comporter comme le jumeau que tu attendais? Pourquoi la lune restait-elle éloignée du soleil? Pour mieux briller diraient certains. Pour continuer d'exister répliquerait-il. Ses yeux chassèrent les tiens. Une fraction. Tandis que ta voix reprenait et qu'elle dessinait une vérité qui le choqua plus qu'il ne s'y serait attendu. Rien. Pas même lui. Alors cela voulait dire que...que votre connexion s'était rompue? Pendant ces premiers mois où il hurlait à la lune, ne sachant plus parler au soleil. Pendant ces mois où il n'était que l'ombre de lui-même. L'ombre de vous-même. Il était la dernière flamme autours de laquelle vos parents se réunissaient. Mais il l'avait senti sais-tu? Qu'il n'était pas assez. Qu'il était devenu fade. Rejet. De ce monde. Embrassement. De cette carrière qu'il a su ériger en une fondation pérenne. Tout comme tu semblais l'avoir fait de ton art.

Fracas. Les mots que tu prononças par la suite finirent d'achever la retenue de ton jumeau. Il se mordilla la lèvre inférieure tandis qu'une larme commença à perler sur sa joue. Pourquoi avait-il été si cruel? T'abandonnant à cette solitude que tu décrivais? T'empêchant ici encore de trop t'approcher alors même que toi aussi - encore plus que lui - tu avais besoin de ton chez toi. Contact. Il ne le fuit pas. Ton regard perce son âme, apportant une autre larme à ses yeux. Il ne s'en cache pas. Il sent la tension prendre toute ses forces tandis que ta volonté se fait entendre. Tonitruante. Oubli. Crois-tu que ta famille t'a réellement oublié? Crois-tu qu'il a passé un seul jour de son existence sans même penser à toi? Légitime. Que de croire à cela. Il s'en rendait bien compte, tandis que ta demande était posée. Était-ce tout ce que tu désirais de lui? Le mouvement de ton corps amenait un rapprochement. Pourtant tu étais assis. Pourtant il n'avait pas à se méfier. Soupir. «Tu as raison.» Capitulation. Il ne pouvait te refuser cela. Il ne devait que vous amener à respecter vos limites en tant que frère. Il ferma fortement le regard, ses cils devenant d'un noir plus prononcés en raison des larmes les revêtant. Quand ses yeux se reposèrent sur toi, ils possédaient une plus grande clarté. Son cœur restait pourtant lourd. La tension dans son ventre ne disparaissait pas. Mais pour toi, il te raconterait ce que tu as besoin d'entendre. Et il étoufferait ses désirs...et les tiens au passage.

Mouvement. Envie. À chacun de ses pas dans ta direction. Respiration. Pour ne pas se laisser aller. Ne pas se laisser emporter par cette électricité ambiante. Il s'installa sur le fauteuil non loin du tien. Vous n'avez jamais été aussi proches. Son regard sembla craintif en plongeant dans tes yeux, avant qu'il ne parvienne à sourire légèrement. «Malgré ce que j'ai pu dire...» Ses paupières se fermèrent partiellement, offrant à son visage une certaine sensualité avant qu'il ne murmure: «Je suis touché de te revoir.» Une tension dans son cœur se manifesta. Il devait se retenir. Ne surtout pas venir te toucher. Il sera le gardien de votre sécurité. De ta vie. «Personne ne t'a oublié...surtout pas moi.» Son regard devint plus franc en revenant dans le tien. «Pour papa...et maman..» Irréel. Cela lui donnait une sensation de flottement que d'utiliser ces mots là. C'était irréel, et en même temps c'était la réalité. Il ne pouvait y croire. Et il ne toucherait pas pour vérifier que ce n'était pas un rêve. «Ils ne se sont jamais vraiment remis de ta mort...Ils sont devenu plus extrêmes dans leurs valeurs écologiques...au point de s'être coupés, depuis plusieurs années, de toutes technologies modernes.» Il était prêt à répondre à tes questions. Prêt à te parler de tout ce que tu voudras. Il ne l'avouera pas, mais le plus dur sera assurément de te voir partir. Parce-que plus il est en ta présence, moins il souhaite s'en éloigner.

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Callan Montmorency
Callan Montmorency
Bleeding is fun
ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Grand et svelte, Callan a l’habitude sans doute depuis toujours de garder ses cheveux longs. Sa chevelure en désordre perpétuel encadre un visage fin aux teintes ivoires, un regard franc et glacial, et une bouche bien souvent sarcastique. Ce qui le démarque toutefois physiquement, ce sont les divers tatouages qui habillent tant la peau de ses bras que de son buste. Ces dessins parlent autant à sa fibre artistique qu’à son côté sorcier, puisque c’est dans cet amas de fils d’encre entremêlés qu’il cache les runes gravées sur son corps.
ORIENTATION : Bisexuel.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire.
LANGUES PARLÉES : L'anglais.
OCCUPATION : Compositeur et chanteur.

EXPRESSION RUNIQUE : La Marque.

AVATAR : Andrès Risso
CRÉDIT : Moondraft

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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty18.09.19 19:03
Reminds me


Voir les larmes glisser le long de ses joues réveilla quelque chose au fond de son âme. Un vieil instinct profond qui s’ébrouait avec force et protestait vivement. Tout en lui demandait à sécher ses joues, gommer cette peine et à réchauffer son cœur. Mais il n’en fit rien. Malgré ce pincement pressant dans le creux de son ventre, malgré cette volonté viscérale et irraisonnée qui frémissait dans son être. Orfeo acquiesça. Acceptant de se remettre à sa volonté. Son attention restait ancrée à la silhouette de son frère, s’imprégnant inconsciemment de sa présence qui lui avait tant fait défaut. Elle s’y accrocha d’autant plus lorsqu’il se remit en mouvement. Qu’il gravit la distance qu’il avait instauré, d’un pas silencieux, si propre à cette aura de douceur qui l’avait toujours caractérisé. A nouveau, son cœur s’anima dans son torse et le sang cogna plus fort dans ses veines. Orfeo s’assit à son tour. Et cette proximité était peut-être bien plus cruelle encore que l’espace qui les séparait auparavant. Il l’observa lever son regard vers lui, soutenir le poids de ses prunelles si semblables aux siennes. Il sourit, et Callan sentit une douce chaleur naître en lui. Comme les rayons timides d’un soleil de printemps, luttant contre le givre coriace d’une colère marquée d’incompréhension. Touché de le revoir. Certes. Mais en était-il heureux pour autant ? La question lui brûlait les lèvres et fit tressaillir de plus bel le flot d’émotions et de souvenirs qui tournoyaient en lui. Le musicien se redressa lentement alors que la voix de son jumeau l’effleurait une nouvelle fois. Papa et maman. Jamais remis de sa mort. Callan cilla. Accusa le coup. Leurs visages lui revenaient à l’esprit, comme souvent depuis que sa mémoire les lui avait cédés. Ses parents aussi lui avaient manqué. Pas de la même manière qu’Orfeo. Evidemment. Mais l’ignorance l’avait rongé. Presque autant que le fait de les savoir là, quelque part. Non loin. Mais inaccessibles. Le sorcier détourna les yeux, le temps d’un battement de paupière.

- Où sont-ils ?

Le murmure s’était envolé de sa langue dans un souffle fébrile. Il crevait d’envie de les revoir. De les retrouver. Récupérer ce qu’il avait perdu pendant tout ce temps. Durant longtemps Callan s’était demandé pourquoi ils n’étaient pas venus jusqu’à lui. Peut-être avait-il fait quelque chose dont il ne se souvenait pas qui avait brisé leur relation ? Il n’en avait pas l’impression. Il ne gardait qu’un sentiment d’affection et de nostalgie ternie lorsqu’il pensait à eux. Mais aujourd’hui, la réponse à ses interrogations venait de se dévoiler sous ses yeux. Ses parents n’avaient jamais su qu’il était encore en vie. Ils n’en avaient jamais eu conscience. Contrairement à son frère.

- Pourquoi tu ne leur as pas dit ?

Orfeo parlait de lui comme d’un fantôme, comme s’il était réellement mort vingt ans plus tôt. Était-ce vraiment ainsi qu’il le voyait désormais ? Comme un morceau du passé ? C’était lié, cet accueil, la crainte insondable qui émanait de son jumeau, et le fait que leurs parents n’aient jamais été mis au courant de son retour dans le monde des vivants. La tempête soufflait de plus bel dans son buste. Amèrement rancunière. Pourtant le regard qu’il porta sur lui n’avait rien de tranchant. Il le scruta, gravant dans son esprit ces traits qu’il désirait tant. Puis ses sourcils frémirent sur son front. Callan n’y tint plus. Il était bien trop perdu. Alors il céda à ce que son âme brûlait d’accomplir. Il brisa la distance. Ses doigts volèrent dans les airs. Et avant qu’Orfeo n’ait eu le temps de comprendre, il prit son visage entre ses mains.

- Pourquoi tu pleures moonshine ?

Sa voix bruissa à peine dans le silence de la pièce, bien plus intime soudain. Ses pouces glissèrent doucement sur les joues du sorcier, effaçant les dernières traces de ses larmes. Qu’est-ce qui te retient ? Qu’est-ce qui emprisonne ainsi ton cœur ? Allait-il lire dans ses yeux à quel point il désespérait de le comprendre ?


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ORIENTATION : L'amour ne connait pas de limites, même pas celles du ciel. C'est ainsi qu'il se retrouve pansexuel malgré son éducation catholique qui aurait du laisser plus de trace sur son orientation.
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty18.09.19 21:06
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Musique

Si proches. Pourtant pas assez. Vous partagiez une bulle autrefois. Un cocon dans lequel personne était invité à pénétrer. C'était votre espace, votre jardin, dans lequel vous aimiez à planter des envies, des rêves d'avenir. Orfeo voulait parcourir le monde déjà, mais pour y voir toutes les fleurs qu'il portait. Vous projetiez de faire cela ensemble, guidé par la tournée internationale que tu ferais avec ton groupe de musique. C'était une évidence à vos yeux. Jamais vous ne vous sépareriez. Encore moins quand vint le temps des petites copines. Orfeo avait joué le jeu...mais il ne pouvait s'empêcher de te prendre dans les bras à la nuit tombée. Il n'avait pas non plus pu empêcher tes lèvres de se saisir des siennes. Et à cet instant, tandis qu'il te parlait de vos parents, son regard avait du mal à se résigner de ne surtout pas regarder ces dernières. À rester bien ancrer dans ton regard afin de ne pas faire fausse route et te perdre comme autrefois. Alors il parlait. Il expliquait. Il évitait ce que tu lui ramenas en pleine face. Son regard frémit. Il décida d'y aller une réponse après l'autre: «Ils vivent au sein de ma communauté. Dans une partie reculée. Loin de tout.» Il leur avait arrangé un morceau de terre rien que pour eux, avec tout le confort qu'ils avaient acceptés d'encore recevoir. Il allait les voir une fois par mois en moyenne, ayant du mal de soutenir leur regard tandis qu'ils semblaient enfin plus heureux dans de telles conditions. Alors quand sonna ta nouvelle question, sa gorge se serra. Son poing se contracta. Tu ne savais pas ce que tu lui demandais là.

Silence. Brusqué uniquement par ce geste - cette perdition - que tu entrepris. Frissons. Que son visage entre tes mains. Que ta douceur dans le creux de sa peau. Que le tumulte de son cœur qu'il maintenait en cage. Déchirement. Que ce surnom murmuré qui venait le cajoler. Comment osais-tu? «Tu n'as donc rien oublié?» De vos sentiments? De cette attirance? De ce non-sens? Un soupir tandis qu'il se recule dans son siège, de façon à échapper à tes mains. Son regard se détourne, plonge à nouveau vers le sol. Ses bras se plient. Protection. Tu n'avais pas changé. Il devrait se méfier de toi. Se méfier de ses propres élans. Violent. Cela l'était d'une voie qu'il avait du mal à définir. Alors encore une fois, sa main vint se saisir de la croix. Se rattacher à quelque chose de concret. Ne plus regarder tes yeux, penser à tes mains sur sa peau. «Tu devrais me haïr.» Il ne parvenait pas à prononcer ton surnom. Il ne voulait pas replonger avec toi et t'amener à une nouvelle noyade. Bien sûr que tout cela ne reposait quasi sur rien. Sur une explication d'un adolescent brisé en croyant mort son frère, son jumeau, son oriflamme. «Je ne leur ai pas dis pour que tu ne puisses pas me retrouver...Si je l'avais fait ils auraient voulu te revoir et je n'aurai pas pu me résigner à le leur refuser...» Encore des larmes. Face à cet égoïsme. Ce sacrifice. «Tu ne comprends pas n'est-ce pas?» Il se redressa à nouveau, délaissant le fauteuil pour faire les cent pas. Tout son corps s'était à nouveau tendu, alors même que sous ta caresse il s'était détendu automatiquement. «Ce jour là, à la plage...» Il s'arrêta. Son regard désespérant de rencontrer à nouveau le tien. N'osant pas. «Les flots nous ont séparés parce-que...parce-que c'est mal ce que nous avons fait entre nous...» Cette notion de bien et de mal avait bercé votre enfance, vos parents étant pratiquants, et Orfeo marchant naturellement dans leurs pas. Bien plus que toi. «Tu sais que c'est mal n'est-ce pas?» Enfin ses yeux accrochent les tiens. Ils viennent en sonder la clarté pour en dénicher l'ombre tentatrice.

«Tant que tu ne savais pas où j'étais, c'était facile de continuer d’œuvrer pour ta vie. Parce-que c'est ainsi que j'ai racheté nos péchés. J'ai aidé la planète terre...et soudainement, je t'ai vu sur internet, rayonnant comme toujours!» Un souvenir aussi doux que douloureux à dire la vérité. «Ne peux-tu comprendre que c'était le pacte que j'avais signé avec la vie elle-même? Aider les autres et sacrifier à jamais l'amour que je t'ai toujours porté afin que tu continues de vivre et de réussir comme tu le faisais.» Il se passa une main dans les cheveux avant de se diriger à nouveau vers la fenêtre, te tournant le dos tout en ajoutant: «S'il te plait, ne rends pas les choses plus difficiles...Tu peux revoir nos parents...reconstruire la vie que mon égoïsme t'a empêché d'avoir jusque là...mais je crois que nous devrions rester à distance l'un de l'autre. Juste pour être sûr.» Qu'aucun drame ne viendra à nouveau toquer à votre porte. Les bras autours de sa taille, il semblait ne plus daigner te regarder tandis qu'en vérité, ses yeux ne cessaient de se noyer sous la souffrance qu'il vous infligeait à tous deux.

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Callan Montmorency
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty19.09.19 1:24
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Retrouver ce toucher. Retrouver cette chaleur. Enfin. Il retrouva enfin ce contact physique avec son frère, que tout en lui réclamait depuis qu’il était entré dans cette pièce. La sensation avait quelque chose de libérateur. Ça pétillait sous la surface de sa peau. Ça répandait une agréable chaleur autour de son cœur. Callan avait l’impression, alors qu’il plongeait ses yeux au plus profond de ceux d’Orfeo, qu’il aurait pu se fondre dans son jumeau. Pour qu’ils ne se séparent plus jamais. Comme ça avait pu l’être autrefois. Il y a longtemps. Dans le ventre de leur mère.

Mais il s’éloigna. Il échappa à l’étau délicat de ses doigts. La frustration lui crispa le ventre. L’injustice lui brûla le fond de l’estomac. Il se redressa, le surplombant de cette hauteur qu’il semblait s’évertuer à imposer. Alors il le couva d’un regard aussi inconscient que douloureux. Orfeo s’était déjà lancé dans ses confessions. Le timbre de sa voix sonna comme une douce mélodie à ses oreilles, une douce mélodie aux paroles cruelles. Il s’était levé. Pour remettre de la distance entre eux. Pour revenir à cette situation de départ. Callan l’observa s’animer à travers le bureau. Sans rien dire, il essuya l’aveu. L’aveu au poids écrasant. Et malgré le mal que ça lui faisait, il ne pu s’empêcher de garder son attention entière rivée sur son frère. Attiré par l’éclat lunaire qu’il dégageait. Il décela dans la ferveur de ses gestes ce qu’il ne disait pas. Le regret perlait à ses yeux, ruisselant de ses cils comme une pluie silencieuse. Ses pas trahissaient la nervosité latente qui l’habitait, la tension qui agitait son souffle. Et ce refus de le regarder en face, cette confrontation qu’il évitait avec soin, Callan le comprenait comme une honte sourde et tenace. « Tu sais que c’est mal n’est-ce pas ? ». L’hésitation. La recherche d’une confirmation. Comme s’il n’en était plus sûr, soudain. Comme s’il avait besoin que le musicien accepte. Qu’il approuve la folie de cette décision. De cette vision rocambolesque du lien qui les unissait. Orfeo cherchait-il réellement son assentiment ? Désirait-il vraisemblablement son approbation pour mieux justifier ce sacrifice qu’il entendait faire de ce qu’ils étaient ? Ou plutôt qu’il avait déjà fait. De son propre chef.

Callan resta silencieux. Son frère l’esquiva encore, alors qu’il était pourtant resté aussi stoïque qu’une statue de sel. Il s’enfuit jusqu’à la fenêtre. Libéra le reste de ses tourments. Ne voyait-il donc pas ? A quel point ce discours-même le torturait ? A quel point la décision qu’il s’infligeait était loin de lui fournir l’apaisement auquel il prétendait ? Il y avait tant de failles dans ce discours, tant de raisons de l’effacer. De l’oublier. De faire comme si ces mots n’avaient jamais été prononcés. Mais Callan n’était pas certain de le comprendre lui-même. Les choses n’étaient plus si limpides à ses yeux, depuis que cette pointe aigre était venue enserrer sa poitrine. Cette pointe aigre qui portait un arrière-goût de trahison. Orfeo n’avait rien dit. Parce qu’il l’avait renié. Comment avait-il pu lui faire ça ? C’était bien plus que de l’égoïsme. C’était insensé.

Le silence retomba dans la pièce. Lentement. Comme un voile de brume. Quelque chose de léger et d’insaisissable, mais de terriblement oppressant. Les iris du musicien se perdirent un instant autour de lui. Il parcourut cet environnement propre à son jumeau, ce lieu où il passait la plupart de son temps. Y trouverait-il des réponses ? Une solution ? Un baume pour soigner ces cœurs à l’agonie ? Hélas, les plantes, les meubles et les quelques tableaux restèrent muets. Le laissèrent seul dans cet océan d’obscurité dans lequel il avait de nouveau l’impression de se noyer. Callan s’humecta les lèvres. Sa gorge était devenue sèche devant l’éclat des révélations.

- J’avais oublié … Mais c’est la première chose dont je me suis souvenu, commença-t-il d’une voix basse, choisissant prudemment ses mots.

Il s’était de nouveau tourné vers son frère. Ce frère qui lui tournait le dos, lui préférant la lumière que lui renvoyait l’extérieur. Était-ce là tout ce que le soleil pouvait obtenir de la lune ? Son indifférence ? Et pourtant, l’astre nocturne pouvait-il réellement se tromper à ce point ? Car cette lueur qu’elle lui préférait, la lune serait incapable de la percevoir, si l’étoile du jour décidait de ne plus briller. Elle serait plongée dans le noir. Seule. Et définitivement éteinte.

- Pour qui est-ce mal, Orfeo ? poursuivit-il, s’approcha d’un pas, incapable de ne pas graviter autour de lui.

Sa voix s’élevait dans un murmure enroué. Mais il savait que le sorcier entendait. Il l’écoutait. Callan sentit les traits de son visage se tendre, crispés par le désespoir suscité par cet abandon qu’il ne pouvait tolérer. Ses doigts glissèrent sur son faciès, fermant brièvement les yeux, pour chasser la sensation. Mais ça ne suffit pas.

- Est-ce vraiment si néfaste ? Est-ce que … Est-ce que ça fait souffrir quelqu’un ? Est-ce que cela porte vraiment préjudice ? A papa ? A maman ? Ou qui que ce soit d’autre ?

Il déglutit. Les images passées d’un amour caché lui revenaient en tête. Le froissement de sa peau sous sa paume. La chaleur de deux bouches qui se lient. La saveur d’une symbiose évidente.

- La réponse est simple. Ça ne fait de mal à personne.

Ses pas le guidèrent vers la fenêtre, à son tour. Callan s’arrêta à deux pas derrière le dos de sa moitié. Incapable d’aller plus loin, incapable de briser à nouveau la distance qu’il n’avait visiblement pas supporté de voir disparaître. Alors il resta là, immobile. Comme son ombre. Il baissa la tête, perdant son regard sur le tapis à leurs pieds.

- Tu ne peux pas choisir ce chemin ... Tu te trompes. Ma vie était sauve avant même que tu ne prennes cette décision. J’étais inconscient, hors de danger sur une plage désertée, avant même que tu ne passes ce pacte.

Ses paroles s’enchaînaient. Claires. Douces et naturelles, alors qu’il se contentait de s’imprégner, secrètement, de la présence proche de son âme jumelle. Ça lui trouait le cœur de le sentir ainsi s’éloigner. Se tenir hors de portée. Il ignorait combien de temps cela allait durer, avant qu’il ne disparaisse pour de bon loin de son emprise. Callan n’était pas certain de parvenir à le rattraper, de le ramener auprès de lui, avant qu’il ne s’éclipse définitivement trop loin.

- Je … ne comprends pas où tu puises la force de renier tout ça. C’est en toi. Et c’est en moi. C’est quelque chose que personne ne pourra jamais détruire. Ça m’a guidé jusqu’ici. Ça n’a jamais cessé de briller au loin, pour me ramener jusqu’à toi. L’amour ne fait mal que si on ne le laisse pas s’épandre, Orfeo … Et malgré ça, ça ne l’anéanti pas. C’est pour ça que je ne te déteste pas.

Un soupir filtra à travers ses lèvres. Il releva la tête, arrimant son attention sur la nuque de son frère.

- Parce que j’en suis foutrement incapable.


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Orfeo Montmorency
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ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Certains jugent qu'il se prend pour Jésus. Avec sa longue chevelure et son regard céruléen. Pourtant ceux là oublient que Jésus était loin d'avoir la peau et les yeux clairs. Il excuse ces viles diffamations qui le poursuivent depuis que des rumeurs courent sur le fait qu'il serait un guru et ses tatouages, nombreux, des marques de son culte (notamment le triangle qui parsème ses avant-bas). Il parait plus jeune que son âge, on lui donne parfois aisément dix années de moins. Contre toute attente, il s'entretient, appréciant aller faire de l'escalade en pleine nature, ou aller à la salle de sport en ville. Il mesure dans les un mètre 78 et sa silhouette reste bien taillée et svelte. Il porte également une croix en pendentif, même s'il s'avère qu'il a réellement ses propres croyances. Il a tendance à porter une bague en argent au pouce gauche, ainsi que des bagues à l'annulaire droit et à l'index de la même main. De temps à autres, pour certaines soirées, il porte aussi du vernis noir.
ORIENTATION : L'amour ne connait pas de limites, même pas celles du ciel. C'est ainsi qu'il se retrouve pansexuel malgré son éducation catholique qui aurait du laisser plus de trace sur son orientation.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire officiellement. Son cœur est toutefois rempli de plusieurs personnes qu'il dit aimer profondément. Un amour inconditionnel qui le délie de toute jalousie ou possessivité...mais il en va parfois différemment de ses amoureux.
LANGUES PARLÉES : L'anglais, l'espagnol, l'italien / L'araméen, l'hébreu, le latin (en lien à la magie) / légère connaissance du français, du russe, du slave et de l'arabe (grâce à ses missions dans des pays parlant ces langues)
OCCUPATION : Leader de la Fondation Montmorency et de la communauté The Green Keepers

EXPRESSION RUNIQUE : La Fresque. Comme des myriades d'étoiles à manipuler, orchestrer et faire s'envoler afin de mieux sauver le monde.

AVATAR : Jared Leto
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty19.09.19 3:21
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Musique

C'est dans les moments de perdition que l'on se rattache à la foi. Inexorablement. C'est ce qu'il avait fait. Tricotant une foi qui appuyait ses mœurs et qui excusait ce rapprochement passé qu'il avait cru un temps perdu. Il t'avait cru mort. Il avait bâtit le reste de son existence à partir de ce fait. À partir de toi. Parce-que oui, la lune sans le soleil ne pouvait rien. Sa façade restait terne. Elle ne pouvait nourrir. Elle ne pouvait sévir. Elle ne pouvait que s'éteindre. Alors il s'est évertué à te maintenir en vie quelque part en son cœur. Inconsciemment, il a commencé à aimer en multitude pour te garder précieusement loin des regards indiscrets. Cet amour n'appartenait qu'à vous. N'était compréhensible que de vous. Mais il avait fallu que tu disparaisses pour remettre en question sa légitimité. Il avait fallu la rage des océans pour ternir le joyaux des cieux. Le soleil. Son soleil. Il aimait être ébloui par tes frasques. Il aimait suivre tes pas pour aller faire une connerie, faire le mur, ou peu importait l'idée géniale qui te passait par la tête. Il t'avait toujours suivi. Jusqu'à se noyer dans la vie. Sans toi, plus aucun repère. Peux-tu imaginer à quel point vos parents étaient devenus absents de sa vie? Lui faisaient confiance pour se rétablir à l'aide d'un étranger parce-qu'ils étaient en charpie? Eux aussi avaient froid de ne plus t'avoir près d'eux. Alors tu avais raison de croire que c'était insensé cette décision qu'il avait prise en son âme et inconscience de ne pas aller vers toi, alors même que sa vie tournait déjà autours de toi. Les choses ne pouvaient être autrement. Tu es le centre de son monde depuis toujours. Et ta présence le lui rappelait douloureusement alors qu'il tentait de te faire entendre raison.

Le silence retomba. Échos à cette distance qui a toujours existé entre les deux luminaires. Si proches pour celui qui regarde, si intouchables l'un de l'autre. Des points de vue différents et pourtant cette même attraction. Orfeo savait pourquoi ses larmes ne cessaient de se déverser. Il sentait ce qu'il se refusait depuis le début au nom de cette bravade qu'il vous imposait. Il se donnait l'impression d'être un chevalier qui était en quête du saint graal. Qui se dérobait au saint graal. Qui ne voulait surtout pas s'y abreuver alors même que c'est ce qu'il désirait le plus au monde. Ce silence était témoin de toutes ses incohérences et toutes ses souffrances. Il était témoin de cette peur ineffable qui lui donnait une sensation de vertige. Tressaillement. Quand tu commenças à prendre la parole. Écoute. De ce que tu pourrais lui confier à ton tour. Sais-tu à quel point l'évidence de ses mots lui a arraché la langue? À quel point son corps est choqué de la violence de ses propres mots? Ceux-là même qu'il n'aurait jamais osé prononcer autrefois? Un premier pas. Pour qui est-ce mal? La mâchoire du sorcier se contracta, tandis que ses bras serrèrent plus fortement sa taille. Besoin de se rattacher à quelque chose, tandis que la vue était plus que brouillée à l'image de sa propre vision. Il leva une main, la portant à son front tandis que tu demandais si cela pouvait faire du mal à qui que ce soit. Ne veux-tu donc pas comprendre? Crois-tu sincèrement que nos parents nous donneraient leur bénédiction? Oui ils en souffriraient. Il en était persuadé à cet instant, mais ne répondit rien. Trop pris par cette sensation qui augmentait en lui au fur et à mesure que ta voix s'élevait et qu'il se faisait violence pour ne pas se retourner et trouver tes yeux.

Limpide. Ta réponse semble l'être entre tes lèvres. Beaucoup de choses semblent l'être à travers ces dernières. Une salve de larmes se frayent un chemin au-delà de ses paupières qu'il tient désormais fermement closes. Tes pas se sont arrêtés et il sait que tu es proche de lui. Ta présence vient faire frémir toutes ses cellules qui reconnaissent les tiennes. Elles veulent l'étreinte. Il veut cesser de souffrir, si tu savais à quel point. Se tromper? Comment pouvais-tu réapparaître après toutes ces années et lui dire que tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent était une erreur? Tout s'emmêlaient entre ses pensées, ses émotions et les battements trop ardents de son cœur. Des battements qui s'accélérèrent face à la véracité de tes derniers mots. Cruels. Ils l'étaient car ils sonnaient bien trop justes à ses oreilles. Cet amour dont tu parles il n'a jamais pu le nier, il existe toujours...malgré la distance imposée. «Je ne nie pas ce qui nous lie.» souffla-t-il suite à tes dernières paroles. Soulagé que tu ne le détestes pas. Pourtant le doute persistait. Cela aurait été bien plus simple. Parce-que votre amour n'était pas dans les normes et ne pourraient jamais l'être. Il vous dépassait, mais il faisait son possible pour que cela ne déborde pas. Que cela ne vienne pas vous anéantir. «Tu n'as donc jamais aimé qui que ce soit d'autres?» Savais-tu qu'il aime trop de son côté? Que la beauté capture son cœur et qu'il ne peut choisir définitivement? Une façon comme une autre de ne pas te trahir. Une façon comme une autre d'apprendre à son esprit de s'ouvrir toujours plus...

Fébrilement, il parvient à se tourner. Tes mots étaient clairs. T'entendre affirmer ton amour pour lui venant intensifier ce qu'il tente depuis ton arrivée de maintenir. En vain. Il le sait quand ses yeux plongent dans l'immensité des tiens. Un pas. Vous n'êtes désormais séparé que d'un seul autre pas, son regard s'éprenant définitivement de ton visage qu'il se met à contempler sans plus s'en cacher. «Bien sûr que cela ferait du mal à nos parents s'ils venaient à savoir que nous sommes...» Il leva une main, sa peau revêtant de la chair de poule tant sa sensibilité s'était augmentée face à toi. Enfin ses doigts perlent sur ton visage, tandis qu'il franchit le pas qui vous maintenait encore à distance. «Plus que des frères l'un pour l'autre.» Son regard était légèrement rouge d'avoir tant pleuré, mais revêtait désormais une douceur qui lui était propre. Cette douceur dont il t'avait déjà béni autrefois, ses cils frémissant légèrement face au plaisir que le simple fait de te toucher lui offrait. Cela avait toujours été puissant entre vous. Il était étonné de retrouver cette intensité. «Tu ne peux me faire croire que les choses sont simples...quand elles ne le sont pas.» Il ne pouvait te céder là-dessus. Alors même qu'il cédait à cette envie qui était présente depuis tellement d'années maintenant. Avec un soin délicat, il approcha son visage du tien, le détournant à la dernière minute tandis que ses bras encerclaient ta nuque et que vos corps s'épousaient dans un certain soulagement. Son visage dans ton cou, il profita de ton parfum, les battements de son cœur communiquant avec ceux du tien, s'apaisant mutuellement, reprenant un rythme plus doux bien que paré d'un désir qui s'éveillait doucement. «Sunshine.» murmura-t-il. «Je mourrais de ton absence.»
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Callan Montmorency
Callan Montmorency
Bleeding is fun
ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Grand et svelte, Callan a l’habitude sans doute depuis toujours de garder ses cheveux longs. Sa chevelure en désordre perpétuel encadre un visage fin aux teintes ivoires, un regard franc et glacial, et une bouche bien souvent sarcastique. Ce qui le démarque toutefois physiquement, ce sont les divers tatouages qui habillent tant la peau de ses bras que de son buste. Ces dessins parlent autant à sa fibre artistique qu’à son côté sorcier, puisque c’est dans cet amas de fils d’encre entremêlés qu’il cache les runes gravées sur son corps.
ORIENTATION : Bisexuel.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire.
LANGUES PARLÉES : L'anglais.
OCCUPATION : Compositeur et chanteur.

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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty19.09.19 17:06
Reminds me


Les mots s’enchaînaient paisiblement entre ses lèvres. Callan avait foi en ce qu’il ressentait. Il en était bien trop certain pour se tromper. Trop, pour se résigner. Orfeo ne niait pas ce qui les liait. Peut-être. Mais il le rejetait. Il le repoussait. Son frère avait repris la parole. Sagement, il le laissa s’exprimer. Il l’écouta, sans chercher à l’interrompre. Il chercha dans ses paroles l’influence qu’il tentait de recouvrer sur sa moitié. Avait-il trouvé la faille dans cette muraille de glace qu’il avait construit entre leurs cœurs ? Avait-il pu introduire un minuscule rayon solaire dans son esprit barricadé de ténèbres entêtées ? Lorsqu’il lui fit face, le sorcier sentit l’aura blanche de son jumeau l’effleurer. L’air vibra entre leurs deux corps. Comme autrefois. De cette même force, de cette même connexion inconsciente, qui reprenait un peu plus consistance à chaque instant qui s’écoulait. Le souffle court, il sentit l’épiderme de sa nuque se hérisser d’une fébrilité renversante. Ces sentiments étaient à la fois si anciens, si familiers, et si nouveaux. Ils provenaient tout droit d’une autre vie, et pourtant … Ils avaient toujours été là. En lui. En latence, durant le temps nécessaire. Les souvenirs virevoltaient dans sa tête, frôlaient son esprit avec envie et délicatesse. Callan leva doucement les yeux à la rencontre de ceux d’Orfeo. Son organe vital tressauta contre sa poitrine, lorsqu’il redécouvrit dans les prunelles de son frère cet univers rien qu’à lui qu’il acceptait finalement de lui offrir. L’espace de quelques précieuses secondes, le givre avait fondu, la chaleur était réapparue. Comme si ses larmes l’avaient purifié de ses entraves. Il plongea dans ce bleu infini, mais ne s’y perdit pas. Jamais. Tout lui était familier, bien que lointain, dans ce que lui évoquait l’intensité de ce regard. C’était chez lui. Ce dont il avait besoin. Il frémit de l’intérieur lorsque les doigts de son jumeau glissèrent sur son visage. Se relâcha en un soupir muet lorsque ses bras se refermèrent autour de son être. Orfeo l’enferma dans son emprise. Sa voix souffla à son oreille, tout contre sa peau. La sensation était indescriptible, insaisissable mais tellement rédemptrice. Il se sentait plein, il se sentait entier. Un soulagement éreinté apaisa son cœur. La tension s’échappa. La colère se dispersa. Il n’y avait pas de place pour cela entre les bras de son frère. Qu’importe ce qui s’était passé. Qu’importe ce qu’ils s’étaient dit. Ça lui avait tellement manqué. Ses paupières se refermèrent d’elles-mêmes. Ses mains s’aventurèrent à leur tour dans le dos d’Orfeo. Il l’enserra contre lui, enfouissant son nez dans ses cheveux, au creux de son cou. L’émotion de plénitude qui grandissait et se répandait en lui, alors qu’il goûtait de nouveau à la saveur d’une étreinte trop longtemps refusée, le conforta dans ses idées. Rien ne pourrait jamais aller à l’encontre de ce qui les unissait. Parce que c’était chez eux.

- Je n’ai jamais réussi à aimer quelqu’un aussi fort que je t’aime, toi, murmura-t-il en réponse, enfin, à ses interrogations.

L’aveu prenait plus de sens maintenant. A présent qu’il était logé contre lui. Que leurs corps se retrouvaient pour mieux s’épouser, aussi complémentaires qu’ils étaient. Ses doigts s’infiltrèrent dans la soie de sa chevelure. Il se délecta de cette caresse qu’il avait oublié jusqu’à aujourd’hui.

- Ce sont ceux qui ne comprennent pas, qui rendent les choses si compliquées, protesta-t-il tout bas.

Était-ce réellement de leur faute ? Etaient-ils auteurs de leur malédiction ? Ou de leur bénédiction ? Peu étaient ceux qui pourraient un jour se targuer d’une telle alliance. D’une telle alchimie. Les âmes sœurs étaient aussi rares que les étoiles nombreuses. Devaient-ils vraiment s’en excuser ? Non. Bien sûr que non. Callan le refusait. Pourquoi se passerait-il du seul être capable de tempérer son âme, seulement parce que les autres n’avaient pas cette chance ? Mais leurs parents. L’incompréhension. La désapprobation. Il était vrai qu’ils avaient tenté de les séparer durant leur enfance. Qu’ils avaient essayé de rétablir une distance d’apparence. Peut-être s’en étaient-ils toujours doutés, en réalité.

- Nous ne sommes pas obligés de leur dire … souffla-t-il alors qu’il relevait la tête, parlant tout contre l’oreille de son frère.

S’emportait-il ? Le soleil se laissait-il embraser ? Encouragé par la chaleur si particulière suscitée par leurs peaux réunies. Il ne désirait que rayonner. Plus fort. Pour mieux illuminer la lune, de toute la splendeur qui était sienne. De toute cette splendeur dont il était épris.

- Le monde n’a pas besoin d’approuver … Tant que tu es avec moi, et tant que je suis avec toi, rien d’autre ne devrait avoir d’importance, moonshine.

Ça sonnait comme une promesse. Un serment, bien plus fort encore que ceux qu’avait pu signer Orfeo. Et que Callan scella, sous les yeux témoins du silence des lieux, d’un baiser léger mais incandescent contre la tempe du sorcier.



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ORIENTATION : L'amour ne connait pas de limites, même pas celles du ciel. C'est ainsi qu'il se retrouve pansexuel malgré son éducation catholique qui aurait du laisser plus de trace sur son orientation.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire officiellement. Son cœur est toutefois rempli de plusieurs personnes qu'il dit aimer profondément. Un amour inconditionnel qui le délie de toute jalousie ou possessivité...mais il en va parfois différemment de ses amoureux.
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty19.09.19 18:09
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Musique

Extatique. Était-ce possible? Juste lové contre toi, s’enivrant de ton parfum et son univers revêtait une dimension de plénitude et de chaleur. La tienne. Qu'il avait pourtant tenu à distance depuis si longtemps. Une main s'égara dans ta chevelure tandis qu'il inspirait quand tes bras serrèrent sa taille. La vie n'a jamais été aussi tendre qu'entre tes bras. Le monde n'a jamais été aussi parfait que lorsque les deux astres s'épousaient. Plus personne n'existait tandis que ses derniers mots mourraient entre ses lèvres et que ses yeux devenaient clos. À toutes ces lamentations qu'il avait lui-même asséné au fil de votre conversation. À toutes ces prières envers Dieu qui avait été le seul qui comptait jusqu'à cet instant. Comment avait-il pu te tenir si loin, alors même que tu étais son sanctuaire. Là où tous ses secrets ne seraient jamais trahis. Là où tous ses désirs ne pourraient être que combler. Mais n'est-ce pas là votre malédiction? Qu'il existe des secrets et des désirs imprononçables? Votre monde n'est-il pas porteur de ruines? À moins qu'il ne soit que trop divin pour être compris par la masse? Frémissement. Il ferma les yeux plus fort, te serra plus fort, ne voulait surtout pas que ses pensées reprennent le dessus. Juste laisser vos peaux se nourrir et vos cœurs s'accompagner. Peu importait la direction désormais, votre dévotion vous était acquise. Mais jusqu'à quand? La lune se montrait imprévisible de bien des façons contrairement au soleil plus fougueux.

Exaltation. Face à tes premières paroles murmurées si près que ton souffle lui parvenait. Étiez-vous condamnés à ne connaître que des amours trop doux face à l'impétuosité du vôtre? C'est cela qu'il comprenait en filigrane. Plus franchement, il ressentait ce que tu lui décrivais là. Cette osmose qui semblait ne jamais pouvoir vous quitter. Pourquoi les choses devaient-elles être aussi compliquées? Pourquoi Dieu punissait de telles liaisons? C'est avec ces quelques bribes de pensées qu'il continuait à te tenir contre lui, appréciant sentir toute l'onctuosité du moment. Tes paroles sonnèrent en réponse à ses pensées. Les Autres. Il était vrai que dans l'intimité des lieux personnes ne pouvaient vous juger. Mais que faisais-tu de Dieu? Tu ne cessais de l'oublier, là où lui n'y pensais que trop. Même s'il ressentait de la joie et plus encore à ton contact, il ne pourrait se permettre à oser davantage. Il priait déjà que son corps ne le trahisse pas, que vous ne replongiez pas dans ce gouffre inconscient.

Un gouffre dans lequel tu semblais déjà vouloir le guider. Ton murmure à son oreille comme une promesse face à l'inéluctable. Ne pas leur dire. Comme autrefois. «Notre amour est-il donc si honteux, pour le leur cacher?» Il avait redressé la tête également, vos regards vous échappant tandis qu'il te murmurait à son tour à l'oreille. Contradiction. Encore une, pour mieux soulever l'affront de vos sentiments. Ne voyais-tu pas ce qu'il avait essayé de te signifier? Que si cet amour n'était pas avouable, c'était sans aucun doute car il n'était pas acceptable? Pas pour toi. Tes derniers mots résonnaient dans le silence qu'Orfeo laissa planer. Il avait envie de croire en cela. Que ses rayons argentés viennent enlacer les dorés des tiens. Que vous vous émerveillez de ces sensations toujours si profondes entre vous, comme si ce que vivait l'un, l'autre ne pouvait que le ressentir. Il avait envie - maintenant - de regarder tes yeux et y lire la promesse que le reste, en effet, n'avait pas d'importance. Il savait qu'il l'y trouverait. Il sentait ton incandescence dans tout son corps. Il savait que venir contre toi venait sceller ce qui n'a jamais voulu mourir. Ton baiser. Léger et pourtant d'une force certaine. Avait-il envie de sentir courir tes lèvres sur sa peau? Avait-il envie de parcourir le monde avec toi comme autrefois? Tous ses désirs qu'il avait mis de côté depuis toutes ces années revenaient désormais en flèche. Il résistait. Il ne pouvait laisser le navire chavirer comme autrefois.

Ses bras toujours autours de ta nuque, il recula son visage afin d'à nouveau contempler le tien. Saisi. Par la beauté de tes prunelles, par le soyeux de ta peau. Par son cœur qui tressaille à nouveau, comme si te contempler était un coup de foudre perpétuel. «Tu n'as pas changé...» Un sourire étire ses lippes. «Tu me donneras toujours la sensation que tout est possible même l'impossible.» Son regard se voila quelque peu à ces derniers mots. «Tu as conscience n'est-ce pas que ce n'est pas si simple...que je ne peux revenir sur un pacte, juste parce-que nous nous sommes retrouvés et que tu n'es, en effet, pas mort.» Sa peur était bien ancrée. Elle était bien réelle. Il essayait d'en définir les contours afin de savoir quelle était la ligne à ne surtout pas dépasser. Du bout des doigts il caressa ta joue avant qu'elle ne glisse sur ta nuque. «Pourtant je veux croire en tes paroles...j'ai toujours tout voulu de toi.» Un aveu que tu savais vérité. À cet instant cela sonnait comme une défaite de sa part. Comme s'il n'aurait pas tout de toi. La lune avait ses humeurs, et pour le moment, elles restaient encore brumeuses sur la forme de votre relation.
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Callan Montmorency
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty23.09.19 12:01
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L’aveu d’Orfeo libéra son cœur. Les jougs froids et rancuniers qui l’enserraient se brisèrent lorsqu’une chaude lueur d’espoir s’éveilla entre deux battements sourds. L’espoir de retrouver son jumeau comme il l’avait souhaité, comme il l’avait quitté. Il se laissait aller dans leur étreinte. Les murs dressés par la lune semblaient vaciller. Callan sentit une pointe d’orgueil se glisser dans ses veines. Son frère ne pourrait jamais éternellement résister à l’attraction gémellaire qui les unissait. Ceci, le soleil en était certain désormais. Il fera tout ce qui restait en son pouvoir pour rappeler la lune auprès de lui. Il se le promettait.

Ses yeux se fondirent à nouveau dans l’éclat céleste de ceux d’Orfeo. L’ombre d’un sourire réhaussa légèrement le coin de ses lèvres. Contempler ces traits lui avait manqué. Il s’agissait là d’une sensation unique qu’il se plaisait à retrouver. La caresse de son doigt le long de son visage attisa la flamme qui reprenait consistance entre ses côtes. Le musicien la savoura, se laissant gagner par la douceur chaleureuse de se retrouver entre les bras de sa moitié. D’être entier. A cet instant, il lui sembla que plus rien ne pourrait venir les ébranler.

- Il n’est pas honteux pour moi, certifia-t-il avec sérénité, sans plus quitter les prunelles qui le scrutaient. L’est-il pour toi ?

Il assumait tout. Callan assumait tout. Et le paradoxe de leur amour, et la responsabilité qui lui incombait pour y avoir entraîné son frère. Il n’en éprouvait aucune culpabilité ; Le devait-il ? C’était impensable. Il se fichait de ce qu’on pourrait dire. Il se fichait d’obtenir un quelconque assentiment général, tant qu’il détenait celui d’Orfeo. L’astre diurne se sentait intouchable, bien trop au-dessus de cela pour être atteint.

- Je ne veux pas cacher notre amour parce qu’il est jugé honteux, ajouta-t-il d’une voix basse. Ses mains quittèrent les flancs du sorcier pour glisser vers son visage. Il effleura ses joues, avant d’attraper délicatement sa tête entre ses paumes. Ou parce qu’il est jugé impossible. Pour moi, il n’est rien de tout ça.

Ses sourcils frémirent de sincérité. Il se tendit imperceptiblement. Il désirait qu’il le croie. Il désirait qu’il lui fasse confiance. Comme autrefois. Il effleura tendrement ses lèvres du plat du pouce. Il abandonna les prunelles de son frère pour surprendre cette vision précieuse. Rien qu’un instant. Quelque chose d’ancien et d’enfouie tout au fond de lui semblait lui souffler de goûter au fruit défendu. De retrouver la saveur perdue de cette bouche. Le temps parut se suspendre, jusqu’à ce que son doigt termine sa trajectoire. Mais un vent plus raisonnable releva ses yeux vers ceux d’Orfeo. La lune était encore trop capricieuse, recluse derrière ses ultimes remparts.

- Je veux le cacher pour le rendre plus simple.

Il soutient une dernière fois le regard de son jumeau, fondant une intensité déterminée au fond de son âme. Puis il rompit à nouveau l’espace infime qui les séparait, pour poser avec mille délicatesses son front contre le sien.

- Et parce qu’il n’appartient qu’à nous. Nous n’avons pas besoin de le partager.

Cette possessivité jalouse pouvait les préserver. Elle pouvait garder Orfeo auprès de lui. Assoupir ses craintes infondées. Callan en était persuadé. Un vrai sourire prit place sur son faciès, paisible et assuré, alors que ses paupières se fermèrent. A nouveau, il se laissa réchauffer par ce feu qui semblait se consumer lorsqu’ils étaient réunis.

- Ce pacte n’a plus de valeur,
souffla-t-il. Tu t’es sacrifié suffisamment longtemps pour lui. C’est assez, moonshine. Je ne risque plus rien, et toi non plus.

Le bout de son nez vint rencontrer le sien. Comme un geste de réconfort. Comme une promesse fusionnelle de sérénité.

- Tout est possible, je t’assure, même ce que nous possédons. Et si c’est ce que tu souhaites, alors je te donne tout de moi. Il ne tient qu’à toi de t’en saisir.

Ses yeux se rouvrirent, l’enfermant dans leur franchise déroutante. Ses mains restèrent ancrées sur sa nuque. Sa peau resta collée à la sienne, intimement calée contre son visage.

- Je ne peux plus partir Orfeo. Je ne peux plus te laisser derrière moi. Même si tu me le demandais, c’est trop tard.


L'aveu caressa ses lèvres. C'est trop tard. Ne te retiens pas. La seule issue à laquelle te raccrocher, c'est de céder à cette réalité.
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Orfeo Montmorency
Orfeo Montmorency
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ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Certains jugent qu'il se prend pour Jésus. Avec sa longue chevelure et son regard céruléen. Pourtant ceux là oublient que Jésus était loin d'avoir la peau et les yeux clairs. Il excuse ces viles diffamations qui le poursuivent depuis que des rumeurs courent sur le fait qu'il serait un guru et ses tatouages, nombreux, des marques de son culte (notamment le triangle qui parsème ses avant-bas). Il parait plus jeune que son âge, on lui donne parfois aisément dix années de moins. Contre toute attente, il s'entretient, appréciant aller faire de l'escalade en pleine nature, ou aller à la salle de sport en ville. Il mesure dans les un mètre 78 et sa silhouette reste bien taillée et svelte. Il porte également une croix en pendentif, même s'il s'avère qu'il a réellement ses propres croyances. Il a tendance à porter une bague en argent au pouce gauche, ainsi que des bagues à l'annulaire droit et à l'index de la même main. De temps à autres, pour certaines soirées, il porte aussi du vernis noir.
ORIENTATION : L'amour ne connait pas de limites, même pas celles du ciel. C'est ainsi qu'il se retrouve pansexuel malgré son éducation catholique qui aurait du laisser plus de trace sur son orientation.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire officiellement. Son cœur est toutefois rempli de plusieurs personnes qu'il dit aimer profondément. Un amour inconditionnel qui le délie de toute jalousie ou possessivité...mais il en va parfois différemment de ses amoureux.
LANGUES PARLÉES : L'anglais, l'espagnol, l'italien / L'araméen, l'hébreu, le latin (en lien à la magie) / légère connaissance du français, du russe, du slave et de l'arabe (grâce à ses missions dans des pays parlant ces langues)
OCCUPATION : Leader de la Fondation Montmorency et de la communauté The Green Keepers

EXPRESSION RUNIQUE : La Fresque. Comme des myriades d'étoiles à manipuler, orchestrer et faire s'envoler afin de mieux sauver le monde.

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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty23.09.19 18:41
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@Callan Montmorency & Orfeo Montmorency


Musique

Cette douceur infinie. Comment pouvait-il avoir le cran de la rejeter? De t'abandonner à nouveau comme lorsque les flots ont été plus puissants que lui. Que vous. Il y a pourtant quelque chose d'inaltérable dans ce qui vous lie. Ce quelque chose qu'il a longtemps questionné à travers les années. Surtout celles où il te croyait parti définitivement. Il n'a jamais obtenu de réponse. Il n'a jamais su mettre d'autres mots que ceux si faibles à son goût d'Amour. Ce mot n'était pas suffisant. Ce n'était pas quelque chose qui était né entre vous. C'était né avec vous. En cela, ça vous dépassait. Mais entre tes bras il avait la sensation que se laisser aller était l'unique option. Il luttait pourtant. D'où sa question. Une caresse à laquelle tu répondis avec aplomb. Avec sincérité. Tu n'avais pas honte. Lui retournant la question, amenant un frémissement dans le regard d'Orfeo. Il serait si simple de te répondre que cela ne l'était pas pour lui. Que sa peau semblait se fondre dans la tienne sans qu'il n'y puisse rien. Pourtant il ne pouvait arracher de son esprit le fait que vous outrepassiez la volonté du seigneur. Celui que tu sembles avoir renié depuis longtemps. Est-ce la vérité Callan? N'as-tu donc plus la foi? T'es-tu perdu dans tes péchés? Même cela lui fait mal. Il ne peut te voir comme le diable, parce-qu'alors il serait ta lilith. Démentiel et à la fois rebelle. N'est-ce pas ce qu'il s'évertue à faire? Se rebeller contre votre amour alors que tout son corps se tend vers toi.

Il laissa le silence planer. Il ne répondit pas, te laissant poursuivre. Un instant, il se sentit hypnotisé par ta voix, tes gestes. Ta main sur son visage lui provoquant un frisson qui lui fit fermer à moitié le regard, se détendant bien trop aisément entre tes bras, tandis que son cœur s'accélérait toujours un peu plus. Il avait toujours eu cette sensibilité, d'autant plus forte face à toi. Comme si tu caressais son âme, au-delà de sa peau. Comme si tu connaissais les moindres recoins de sa psyché. Votre amour t'est totalement possible, et ses yeux se réouvrant en douceur, il le sut en plongeant dans ton regard. Cette franchise, il te l'avait toujours envié. Celle que tu exposais entre vous, chose qu'il avait toujours eu du mal parce-que cela touchait votre relation, parce-qu'il ne pouvait s'empêcher de croire que moins il en dirait, moins le danger serait important. Mais n'était-ce pas les gestes qui l'étaient? Ton pouce caressant ses lèvres sonna comme une torture impétueuse. Il sentait sa gorge se contracter, son envie de t'embrasser effleurer ses paupières qu'il souleva à nouveau après qu'elles se soient baissées sous ton geste. Il pourrait s'abandonner à toi totalement. Ici. Maintenant. À en perdre la raison. Puis tes mots se présentèrent avec une justesse ahurissante. Rendre votre amour plus simple? Ton front contre le sien, il sentait que c'était une bonne idée. Tout comme cette évidence qu'il n'appartenait qu'à vous. Frissons. Encore. Il souhaitait tellement t'aimer sans plus de retenue. Mais son être semblait toujours s'y refuser. Alors tu poursuivis. Rien qu'à vous. Il leva une main pour caresser doucement ta joue, comme s'il se laissait entièrement bercé.

C'est assez? Tes paroles étaient murmurées pourtant il ressentit comme un ordre. Avait-il abusé en te tenant loin de lui si longtemps? Pourtant, ne serait-ce pas vénéneux que de vous laisser vous rapprocher l'un de l'autre? Il brûlait à ton contact, il sentait comme ta proximité lui retirait tout moyen. Ton nez joua avec le sien et il eu presque l'envie de venir se saisir de tes lèvres. Tu ne lui refusais rien. Absolument rien. Tu sentis son corps se presser davantage contre le tien. Son désir torturait ses reins à cet instant. La passion du soleil traversait la lune avec force, au point d'en faire jaillir le sien. Vivacité. De ton regard qui percuta à nouveau le sien. Il serait si facile de te céder à cet instant. Sa langue passa sur sa lèvre inférieure en un signe manifeste d'hésitation tandis que son cœur semblait s'être mis sur pause. «Alors ne me laisse pas.» murmura-t-il en réponse à tes derniers mots. Il prit alors une profonde respiration et recula d'un pas, glissant d'entre tes mains, ses doigts caressant ta peau au passage. Il aurait été si simple de venir cueillir tes lèvres - il en mourrait d'envie - mais il ne pouvait pas être aussi égoïste. C'était mal. Quelque chose en lui ne cessait de lui dire que ce n'était pas digne de vous. Déjà il s'était détourné de toi. Son regard t'échappait totalement. «J'ai besoin de temps Callan.» Il s'en retourna vers la fenêtre, mais cette fois-ci pour l'ouvrir et respirer avec force. Il fallait que son désir redescende. Il devait fuir ton toucher, fuir tes paroles, le temps de savoir comment se positionner par rapport à toi. «Je ne veux pas te voir partir...mais je ne peux pas...je ne nous laisserai pas nous remettre en danger. Tu es une personnalité publique maintenant et moi...beaucoup de personnes comptent sur moi.» Il s'égarait n'est-ce pas? Il essayait de trouver des excuses. Mais ce n'était pas à toi qu'il les disait. Pas vraiment. C'était à lui. Pour ne pas faillir. Ne pas ruiner tout ce qu'il avait construit jusque là.
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Callan Montmorency
Callan Montmorency
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ÂGE : 38 ans
PHYSIQUE : Grand et svelte, Callan a l’habitude sans doute depuis toujours de garder ses cheveux longs. Sa chevelure en désordre perpétuel encadre un visage fin aux teintes ivoires, un regard franc et glacial, et une bouche bien souvent sarcastique. Ce qui le démarque toutefois physiquement, ce sont les divers tatouages qui habillent tant la peau de ses bras que de son buste. Ces dessins parlent autant à sa fibre artistique qu’à son côté sorcier, puisque c’est dans cet amas de fils d’encre entremêlés qu’il cache les runes gravées sur son corps.
ORIENTATION : Bisexuel.
CÔTÉ CŒUR : Célibataire.
LANGUES PARLÉES : L'anglais.
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty27.09.19 16:20
Reminds me


Alors ne me laisse pas. Le souffle de son frère effleura délicatement sa peau. Son corps rencontra un peu plus étroitement le sien. C’était si simple. Il aurait pu exaucer ce souhait et rester là pour l’éternité. Son organe vital s’enveloppa de ce manteau de chaleur réconfortant qui l’envahissait progressivement depuis tout à l’heure. Un sourire se fraya un passage sur son visage. Cette flamme précieuse et longtemps éteinte semblait reprendre vie au contact de leurs deux êtres. Il pouvait la sentir œuvrer et lui dévorer progressivement le bas-ventre. Grandir, prendre de l’ampleur en lui. Délicieuse et cruelle à la fois. Tout comme il pouvait presque la deviner couler sous l’épiderme pâle d’Orfeo, à l’instant où ses yeux retrouvèrent les siens. Comment pouvait-il résister à cela ? Mais l’effervescence se dissipa. Le sorcier recula, échappa à ses doigts pour mieux se libérer de son contact. La lune lutta contre cette force attractive qui les unissait et refusa de graviter en harmonie avec le soleil. Finalement, c’était lui qui le laissait dans son sillage. Le paradoxe étreignit le ventre de Callan alors qu’il l’observa rejoindre la fenêtre. Cette fois, il ne le poursuivrait pas. Besoin de temps. Doucement il acquiesça. En silence, bien que son frère ne puisse pas le voir. Il comprenait. Bien sûr qu’il comprenait. Il ressentait le trouble de son jumeau jusque dans sa chair. Orfeo s’était égaré dans ses pensées, coincé entre le souffle d’un désir confus et les méandres d’une raison obscure. Cette ligne-là, le musicien sentait qu’il ne fallait pas la dépasser. Pas cette fois. Il l’écouta parler. Un soupir silencieux lui échappa tandis que ses yeux exploraient la peinture du plafond dans l’espoir vain de trouver de quoi apaiser ses déceptions et soutenir sa patience. Son frère entendait-il seulement les paroles qui quittaient ses lèvres ? Se rendait-il compte de la contradiction de ses réflexions chaotiques ? Le spectre d’un hypothétique danger planait toujours dans la pièce. Il enfermait Orfeo dans une crainte que Callan ne pouvait juger qu’irrationnelle. Et pourtant, il peina à chasser le nœud d’émoi qui avait pris forme dans le fond de sa gorge. Comment aurait-il réagi s’il s’était trouvé à sa place, des années plus tôt ? Sa disparition, nette, brutale, avait plongé son frère dans cet état. Était-ce là le seul moyen qu’il avait trouvé pour assourdir sa douleur ? Pour combler ce manque béant et sans fin au fond de sa poitrine ? Il savait à quel point c’était étouffant.

- Je ne t’empêcherai pas de remplir tes obligations.

Ses épaules se relâchèrent quelque peu. Un certain soulagement allégeait néanmoins son esprit. Orfeo ne voulait pas le voir partir. Callan croisa les bras sur sa poitrine, portant un regard empreint d’une douceur persévérante sur les épaules de sa moitié.

- Mais ce monde qui attend beaucoup de toi pourra sans doute comprendre que tu viens de retrouver une partie de ta famille.

Son visage se pencha en avant pour le regarder plus intensément. Le sorcier portait toujours ses iris vers l’extérieur, se laissant charrier par la caresse infime d’une brise citadine. Brise qui s’était pourtant présentée suffisamment puissante pour souffler la chaleur alimentée par leurs deux cœurs réunis. Cela n’empêcha pas le musicien de chercher à déceler depuis sa place ce qui miroitait dans ces prunelles qui lui restaient inaccessibles. L’éventualité de dévoiler ces retrouvailles aux yeux de tous était-elle réellement envisageable ?

- Quant au danger … Je te promets de ne plus me rendre sur les plages de Californie, ajouta-t-il dans un éclat de sourire insolent, avant de reprendre un air plus sérieux, plus conciliant. Tout le monde s’en fiche, moonshine. Les gens ont autre chose à penser. Et quand bien même, tu l’as dit toi-même …

Il s’interrompit brièvement pour prendre le temps de déglutir. L’émotion qui lui traversa l’esprit le brûlait de retourner fondre son corps contre celui d’Orfeo.

- Nous sommes des personnalités publiques. Toi et moi, nous sommes intouchables, termina-t-il dans un murmure.

Un frisson aussi intense que déroutant hérissa son échine. Peut-être était-ce vrai. Peut-être qu’il n’y avait qu’Orfeo pour réellement l’atteindre. Et réciproquement. Peut-être que le danger ne venait pas de l’extérieur, sinon d’eux-mêmes, s’ils le désiraient. Cette pensée était étourdissante. Finalement, il recula à son tour, réinstaurant une distance plus raisonnable et sécuritaire. Il partit s’appuyer contre le rebord du bureau, calant ses paumes de part et d’autre de son bassin.

- Tu viendras avec moi, voir papa et maman ? Je ne pense pas qu’y aller seul soit une brillante idée.

Un nouveau soupir muet anima sa poitrine. Retrouver les siens restait la priorité. Il aura bien l’occasion de rompre les réticences d’Orfeo en chemin.

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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty01.10.19 3:09
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Tu savais. Il le sentait dans son corps. Tu connaissais ses limites, aussi sûrement qu'il savait que tu n'en avais aucune. Que tu n'en voulais aucune entre vous. Pourtant il s'érigeait de toute sa force contre ces filaments qui vous reliaient. Ils n'avaient jamais disparu. Les années ont eu beau s'échouer sur les falaises de vos destinées, elles n'ont rien retiré à cette volupté qui vous a toujours lié. Il aurait voulu s'emmêler en toi. Oublier ses obligations, oublier tout ce qu'il avait fondé en ton absence - en ton nom - pour juste respirer ton odeur et se perdre dans ton cœur. C'était la voie facile. Celle que tu venais lui livrer et qu'il venait de décliner. Il préférait se perdre dans des explications qui n'en étaient pas réellement. Il avait besoin de trouver un rivage, quitte à te laisser sur un bateau qu'il ne savait pas comment partager. Tu avais pu sentir qu'il avait du mal à te résister. Alors la lune s'était retirée le plus loin possible, implorant du temps, faute de pouvoir apaiser ses désirs. Et ses tourments. Tu lui avais si vite pardonné sa lâcheté. Tu semblais vouloir tout oublier, tu donnais même l'impression d'y parvenir facilement. Tu avais souffert pourtant. La mémoire arrachée tu avais erré loin des tiens. Le cœur sanglant il s'était trouvé une voie de salut pour continuer d'exister seul. Comment as-tu fait pour arriver jusqu'à lui? Une question qu'il ne te pose pas, préférant écouter ce que tu avais à dire à ses paroles dévastées.

Tu ne seras pas un obstacle pour lui. Tu le lui affirmais tandis qu'il sentait ton regard sur lui. L'intensité, même le dos tourné était palpable. Alors il serra ses bras plus fort contre sa poitrine tandis qu'il continuait de respirer longuement. Il ne le savait pas, mais tes bras s'étaient croisés en miroir aux siens. S'il s'en rendait compte il trouverait cela absurde. Il n'avait pas besoin de preuve de votre amour. Il sentait comme ça le brûlait déjà. Frémissement. Quand tu parlas de famille te mentionnant. Un sourire amère naquit sur les lèvres du sorcier tandis que son regard se perdait bien au-delà du paysage urbain. «Ils ne doivent rien en savoir.» glissa-t-il. Tu ne pouvais dire que tu étais son frère. Si cela te surprenait, il ne comptait pas te laisser dans l'ignorance. «Personne ne connait ton existence depuis que j'ai pris le nom de Theophane. D'ailleurs personne ne connaît mon véritable prénom alors...» Il tourna le visage à ce moment-ci, fut saisi de ta proximité, mais il espérait que tu comprenais. Il retourna s'échapper en contemplant l'extérieur. C'est là que l'amusement dans ta voix le fit frissonner. Tu ne comprenais pas la réalité du malheur qui pouvait vous étreindre...Tu pensais Dieu impuissant, alors qu'il le seconde depuis qu'il a monté sa fondation...

C'est là que vos visions commençaient à diverger. C'est là qu'il comprit malgré tout l'affect qui était présent entre vous, vous ne parviendrez à trouver un accord. Après tout, la lune gouvernait l'intimité, le soleil l'aspect publique...Aucun moyen de se rejoindre. «Au contraire. Notre réputation est tout ce que nous avons...Au moindre déraillement tout peut s'effondrer. J'ai des obligations, je te le répète. Tu as dis que tu ne m'empêcherai pas de les remplir.» La réputation. C'était votre faille à tous les deux. Peut-être que pour une rock star une telle relation serait une marque de rébellion, mais pas pour une organisation qui prônait certaines vertus et qui ne pourrait se relever d'un tel scandale. Enfin il se tourna vers toi alors que tu venais de reculer, posant une question qui ne pouvait rester sans réponse. Sans que la clarté argentée de la lune ne fasse son oeuvre. «Je pense qu'il sera mieux que je t'accompagne en effet...» Il vint à toi, le pas lent, le regard bien plus percutant que les autres fois. «Pourras-tu venir incognito? Sans que ta visite auprès de ma communauté ne fasse parler d'elle dans la presse?» Pour éviter les commérages, il comptait à ce que vous vous retrouviez sur ses terres, loin des paparazzis. Il paraissait si sérieux. Alors que tes saphirs lui donnaient le goût d'embrasser tes paupières. Comme autrefois. Juste avant que vous ne vous endormiez. Un rituel plein d'une douceur fraternelle. Uniquement cela. Jusqu'à ce que vos mains ne cherchent à explorer. Jusqu'à ce que l'océan décide de t'emporter.

«Je présume que tu souhaites rapidement les revoir...Cela pourrait être demain matin. À l'aube.» Un léger sourire. L'envie de te revoir vite, alors même qu'il venait de demander du temps. La malice de savoir si se réveiller tôt serait dans tes cordes. La presse te dépeignait comme un homme qui prend du plaisir à chaque nuit. Seras-tu raisonnable pour venir voir tes parents "très tôt".
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Callan Montmorency
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MessageSujet: Re: Reminds me ♦ Orfeo   Reminds me ♦ Orfeo Empty10.10.19 16:15
Reminds me


Ils ne doivent rien savoir. La réponse était claire et implacable. Elle ne souffrait d’aucune possibilité de discussion. Et quand bien même cela aurait été le cas, Callan n’aurait pas cherché à le faire changer d’avis. Que le monde soit au courant de leurs retrouvailles, c’était peut-être bien le dernier de ses soucis. Ce qui l’était moins, en revanche, c’était ce nouvel aveu qui fila à travers les lèvres de son frère. Personne ne connait ton existence. A nouveau, cette caresse dure et glacée contre son échine. A nouveau, cet arrière-goût amer qui chahute ses papilles. Après tout, c’était d’une intransigeante logique. Orfeo n’avait jamais révélé que son jumeau était encore en vie. Pourquoi diable se serait-il compliqué la tâche à répandre autour de lui qu’il avait eu un frère, à l’époque d’un temps qu’il avait indéniablement jugé révolu ? Callan n’était pas assez objectif pour le comprendre. Ça lui brûla l’estomac. Mais cette fois, cela n’avait rien de comparable à la voluptueuse chaleur qui l’avait enveloppé lorsque le sorcier l’avait étreint. C’était aigre, et ça émettait des vapeurs de rancœur. Ses yeux se détournèrent de sa silhouette. Il fit brièvement jouer sa mâchoire, dans un réflexe aussi inconscient que piqué à vif. Il accusa ce nouveau revers, silencieux, jusqu’à ce qu’Orfeo termine ses explications. Un unique éclat de rire agita sa poitrine. Notre réputation est tout ce que nous avons. Au moindre déraillement tout peut s’effondrer. Le musicien s’était montré capable d’avaler pas mal de choses. Son frère l’avait caché. Son frère l’avait renié. Il lui faisait comprendre qu’aucun lien ne devait transparaître entre eux aux yeux des autres. Qu’il ne devait même pas l’appeler par son véritable prénom. Soit. Ce n’étaient qu’un amas de vérités crues. Brutales, lancées sur le ton doucereux d’Orfeo. Mais justifier tout cela par la réputation de leurs fonctions, par l’image de leur travail, c’était une connerie monstrueuse. C’était un mensonge éhonté. Une excuse pitoyable à laquelle il ne pouvait même pas accorder une once de crédibilité. Son frère se fichait-il de lui ?

- Je t’ai dit que je ne t’empêcherai pas de remplir tes obligations, et je le ferai. En revanche ne mets pas ça sur le dos d’une réputation qui subit bien pire.

Il leva les yeux au ciel, passablement irrité. La Fondation Montmorency organisait des soirées privées. Des rencontres franchement libertines. Des festivités non pas réservées aux personnalités engagées pour la sauvegarde du monde, malgré la philosophie de l’organisme, mais plutôt aux portes-monnaies généreux et odieusement lourds. Et Orfeo s'inquiétait de l’impact que pourrait avoir leur amour sur la réputation de la Fondation ? Il y avait un gouffre entre ce qui se passait entre eux deux et les nuits luxurieuses préparées par les hautes sphères. Callan le savait particulièrement bien ; Il y avait lui-même participé. Cette excuse n’avait rien d’honnête. Elle ne valait rien. Strictement rien. Mais il ne s’emporta pas. Il se laissa adoucir par l’idée de revoir ses parents. Par l’assentiment de son frère de l’accompagner jusque chez eux. Ça, c’était tout ce qui comptait. Retrouver ce qu’il avait perdu. L’ombre d’un sourire lui effleura les lèvres.

- Je pourrais, oui. Si c’est ce que tu veux.

L’anonymat n’était pas un problème, bien qu’il eût pertinemment cerné ce qui motivait Orfeo à proférer une telle demande. Dissimuler ce qu’ils étaient. Si c’était tout ce que son frère désirerait, s’il n’y avait que cette condition pour le garder auprès de lui, alors Callan s’y plierait. Le soleil n’avait pas besoin du regard des autres pour briller. Juste de voir la Lune scintiller dans son horizon.

- A l’aube, répéta-t-il.

Ses hanches quittèrent le rebord du bureau pour se relever pleinement sur ses deux pieds. Ses yeux s’arrimèrent plus franchement à ceux de son jumeau alors qu’un flot d’émotions aussi intenses que silencieux semblaient vibrer à travers ce simple échange. L’aube. Le moment où l’astre nocturne accueillait et laissait place à l’astre diurne. Il n’y avait pas plus symbolique que ce moment-là. L’avait-il choisi en ce sens ?

- Ne sois pas en retard.

Un nouveau sourire courba un peu plus l’angle de ses lèvres. Lui, il ne le serait pas. Présent pour le premier effleurement des rayons solaires. Il attendait ça depuis bien trop longtemps.


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